-
Par JeanPierre le 29 Août 2019 à 10:47
L'astre-roi se couchait. Calme, à l'abri du vent,
La mer réfléchissait ce globe d'or vivant,
Ce monde, âme et flambeau du nôtre ;
Et dans le ciel rougeâtre et dans les flots vermeils,
Comme deux rois amis, on voyait deux soleils
Venir au-devant l'un de l'autre.
(Les orientales)On voyait dans les cieux, avec leurs larges ombres,
Monter comme des caps ces édifices sombres
Immense entassement de ténèbres voilé!
Le ciel a l'horizon scintillait, étoilé,
Et sous les mille arceaux du vaste promontoire,
Brillait comme une dentelle noire
(Les orientales)
votre commentaire
-
Par JeanPierre le 28 Août 2019 à 09:10
Tout est derrière lui maintenant; tout a fui;
L'ombre d'un siècle entier devant ses pas s'allonge;
Il semble des yeux suivre on ne sait quel grand songe:
Parfois, il marche et va sans entendre et sans voir.
Vieillir, sombre déclin! L'homme est triste le soir;
Il sent l'accablement de l'oeuvre finissante.
On dirait par instants que son âme s'absente,
Et va savoir là-haut s'il est temps de partir.
Tout homme ici-bas porte en sa main une chose
Où, du bien et du mal, de l'effet, de la cause,
Du genre humain, de Dieu, du gouffre, il sent le poids;
Le juge au front morose a son livre des lois,
Le roi son sceptre d'or, le fossoyeur sa pelle.Victor Hugo: La légende des siècles
votre commentaire
-
Par JeanPierre le 26 Août 2019 à 10:24
Ses grands yeux enfoncés dans une sorte d’ombre profonde étaient presque éteints à force d’avoir pleuré. Les coins de sa bouche avaient cette courbure d’angoisse habituelle, qu’on observe chez les condamnés et chez les malades désespérés…………..Tout son vêtement n’était qu’un haillon qui eut fait pitié l’été et qui faisait horreur l’hiver. Elle n’avait sur elle que de la toile trouée ………… La crainte ramenait ses coudes contre ses hanches, retirait ses talons des jupes, lui faisait tenir le moins de place possible, ne lui laissait le souffle que le nécessaire, et était devenue, ce qu’on pourrait appeler son attitude de corps …………. Il y avait, au fond de sa prunelle un coin étonné où était la terreur.
(Cosette, Les Misérables, Victor Hugo)
votre commentaire
-
Par JeanPierre le 1 Août 2019 à 09:27
Guerre du Vietnam
De 1955 a 1975: 1,5 millions de morts Vietnamiens (militaires et civils), 57000 mort US (46000 au combat)
7,08 millions de tonnes de bombes déversées sur le VN (2,7 millions de tonnes pendant la seconde guerre mondiale)
75 000 000 litres d’agent orange . Une amie de Kon Tum me racontait qu’à son lycée, 2/3 de ses amies ne pouvaient pas avoir d’enfant, les autres avaient peur d’accoucher d’un monstre.
votre commentaire
-
Par JeanPierre le 31 Juillet 2019 à 01:27
Alors qu'en plaine, on fait croître le riz de la deuxième récolte, en montagne, sur les superbes terrasses façonnées par les H'Mong, en juin et juillet, on s'affaire pour le début de la première récolte de l’année.
On a attendu la pluie permettant la plantation, et, sur différents versants on en est en attente que la rizière se gorge d'eau ou bien on vient Juste de planter.
Si le spectacle ne vaut pas celui qu'elles offriront en Août; avec les somptueux dégradés de vert, elles commencent à être sacrément attractives.
votre commentaire
-
Par JeanPierre le 3 Juillet 2019 à 01:58
Au Vietnam, l'encens est utilisé au quotidien, pour le culte des ancêtres, que ce soit dans les temples, les pagodes ou à la maison. Chaque famille possède son sanctuaire destiné aux ancêtres, dans le hall d'entrée ou dans la pièce à vivre. La fumée des bâtons serait le seul moyen de communication entre les morts et les vivants.
On distingue deux types d'encens. Le plus répandu est le bâtonnet de bambou dont l'extrémité est peinte en rouge. On trouve aussi des spirales d'encens sous forme de cônes, que l'on suspend au plafond.
Afin de favoriser la prospérité, il est de coutume de bruler un nombre impair de bâtonnets. On doit les tenir des deux mains et les disposer respectueusement sur l'autel. Debout ou à genoux vient le temps de la prière alors que l'encens dégage une odeur acre et doucereuse.
La fabrication
Les supports sont des tiges en bambou. Les artisans les coupent, selon la dimension, entre 30 et 40 cm pour 2 a 3 mm de diamètre.
Après avoir été séchées au soleil, les extrémités sont peintes en rouge, jaune, violet alors que l’on enduit d’encens les deux tiers de la longueur.
L’encens est obtenu à partir de substances végétales odoriférantes (substance produite par la résine d’un groupe d’arbres de la famille des Burséracées), lesquelles sont réduites en poudre et mélangées avec de la poudre de cannelle, de l’eau, des aromates et de la sciure de bois pour faciliter la combustion, selon une proportion déterminée
Un secret de cette fabrication réside dans le mélange de la pâte avec l'eau.
Ensuite, les baguettes de bambou sont enduites, aux 3/4 d'une couche d'encens (de couleur jaune ou noire) qui peut bruler de 20 a 30 minutes. Enfin, les bâtonnets d’encens sont durcis au soleil, pendant deux ou trois jours, pour garder leur teinte et leur senteur. Il y a trois sortes de bâtonnets d’encens. Les grands sont utilisés dans les pagodes, les moyens dans les temples ou maisons communes et les petits dans les familles.
3 commentaires