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Cosette
Ses grands yeux enfoncés dans une sorte d’ombre profonde étaient presque éteints à force d’avoir pleuré. Les coins de sa bouche avaient cette courbure d’angoisse habituelle, qu’on observe chez les condamnés et chez les malades désespérés…………..Tout son vêtement n’était qu’un haillon qui eut fait pitié l’été et qui faisait horreur l’hiver. Elle n’avait sur elle que de la toile trouée ………… La crainte ramenait ses coudes contre ses hanches, retirait ses talons des jupes, lui faisait tenir le moins de place possible, ne lui laissait le souffle que le nécessaire, et était devenue, ce qu’on pourrait appeler son attitude de corps …………. Il y avait, au fond de sa prunelle un coin étonné où était la terreur.
(Cosette, Les Misérables, Victor Hugo)
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