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L'image de la femme Vietnamienne est associée au "nón lá", le chapeau conique. Et cela ne date pas d'hier, puisqu'il a été retrouvé sur des tambours de bronze (Ngoc Lu) et des jarres (Dao Thin) datés de 2500 à 3000 ans. Il a subi de nombreux changement de formes, et il semble qu'il ait été aussi, volontiers porté par les hommes.
Photo web
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A l'origine. le non était tissé et tressé. Au 3ème siècle av JC, après l'apparition du fer, les aiguilles permirent de coudre les feuilles.
Il y a beaucoup de villages spécialisés dans la fabrication des chapeaux côniques dont Chuông, district de Thanh Oai, Hanoi (voir carte article 1) célèbre pour ses produits de qualité et qui pratique cette confection depuis plus de 400 ans. Comme dans tous les villages d'artisans, les ouvriers travaillent dans leur maison, même si l'atelier déborde souvent sur la rue.
Le 4 et le 10 du mois lunaire a lieu un marché d'approvisionnement. Car les matières premières viennent de Yen Bai pour le palmier, de Hoa Binh et de Phu To pour les fibres de palmier, de Ha Tinh et Quang Binh pour les feuilles de latanier. les armatures sont fabriquées au village de Lua, les cercles en bambou à Trang Xuan, les filaments de fougère à Dau Tê.
Le marché se tient sur une place où trône une superbe Maison communale, encerclée par les gargottes qui restaurent et désaltèrent les vendeurs et visiteurs.
Les matériaux pour la fabrication sont des plus simples, le principal étant des feuilles et des fibres du palmier Moc (ces derniers maintenant remplacés par des fils de nylon). L’armature est en bambou. Tout d'abord, les artisans doivent traiter les feuilles en les plaçant à plat sur une plaque de fer chaud et en les pressant avec une poignée de tissu à une température précise, afin de ne pas les brûler. Une température insuffisante ne permettra pas d'atteindre la planéité nécessaire. Les feuilles sont fumées avec du soufre pour qu’elles se décolorent à blanc et soient résistantes à la moisissure. Les bambous sont coupés dans le sens de la longueur pour faire des armatures, puis fumés pour résister aux termites et autres insectes xylophages.
Les chapeaux coniques du village sont formés de 16 cerceaux. Leur nombre est resté inchangé depuis bien longtemps. La beauté du nón lá dépend beaucoup de l'habileté des artisans.
Il existe de nombreuses sortes de nón lá, tels que le nón thung rông vành (panier en forme de chapeau conique), le nón ba tâm (chapeau plat de palme à franges). Un miroir est parfois attaché à l'intérieur du nón lá. Sous les feuilles d'une blancheur presque transparente, on glisse parfois un poème populaire, ou encore l'image d'un temple, d'un palais ou d'une pagode. Ce type de nón lá est appelé nón Bài tho.
Malheureusement, cet artisanat se perd et les artisans préfèrent confectionner des cages à oiseaux, activité plus lucrative: 1 à 2 euros par jour pour le chapeau, 4 à 5 euros pour la cage.
Mais les Vietnamiens restent très attachés à leur couvre-chef emblématique. Ainsi, si la belle secrétaire de Vietlanddiscovery, Hang, avait adopté la robe occidentale pour se marier, elle l'avait associé au chapeau conique, et avouez qu'en terme de lignes tendances et pures, il met bien en valeur la femme Vietnamienne, non?
Photo Pham Hang
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Nous continuons notre voyage aux alentours de Hanoi, pour nous rendre à la commune de Chuyen My qui s'est fait une spécialité de l'incrustation de nacre. Cette activité a débuté entre le 11ème et 13 ème siècle. Une légende désigne le Général Truong Cong Than (dynastie des Ly-1009/1225-) comme l'initiateur de cette pratique. Artisanat prisé par les Vietnamiens qui s'entourent de tableaux, lits, tables, chaises et objets de culte nacrés à profusion.
Les tableaux incrustés sont la fierté des intérieurs Vietnamiens
Si l'on peut admirer le travail minutieux et le talent des artistes, il faut bien dire que cette décoration n'est pas très tendance chez les occidentaux.
On se sert de coquilles d'huîtres et d'escargots Vietnamiens, mais aussi venues de Hong Kong, de Singapour et de Malaisie. Comme toujours au Vietnam, il y a de nombreux codes et, par exemple, les coquilles irisées et celles d'escargots rouges sont employées pour représenter les dragons, les phoénix et animaux légendaires.
Les coquilles sont brisées, découpées à la scie selon des calques-patrons, limées et posées sur le bois. L'incrusteur va enlever au ciseau un morceau de bois de la même taille de façon à incruster la forme qui est collée au mastic.L'ensemble est ensuite poli longuement.
La finition se fait dans la rue
Représentaion symbolique des 4 saisons
Incrustation dans des manches de chausse-pieds
Les 7 villages de Chuyen My produisent chaque année près d' un million d'objets incrustés, grâce à la main d'oeuvre locale, soit un millier de personnes. Il vient même d'être ouvert un centre d'apprentissage pour enfants handicapés.
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Question importante pour les visiteurs, que ramener comme souvenirs du Vietnam? Soie, laque, céramiques, peintures, estampes, broderies? Les artisans de ce pays sont talentueux, minutieux et leurs produits reflètent une culture si différente de la nôtre. Des rues entières des grandes villes sont consacrées à ces productions, de l'article basique et industriel au plus authentique et exceptionnel, voire à des déclinaisons très tendances de designers inspirés. A de rares exceptions près, vous ne verrez pas les ateliers de production.
Fabriqués dans des usines Chinoises? Pas faux, mais ce ne sont que les denrées de bas étage. La plupart d'entr'eux sont le fruit du travail d'artisans regroupés dans des villages, chacun consacré à une spécialité. Beaucoup, et même la plupart, dans certains villages , ne sont pas destinés aux touristes, mais sont des objets culturels, religieux.
Certains risquent de disparaître, concurrencés par les productions industrielles venues de la Chine.
Les alentours de Hanoi sont constellés de ces villages que je suis allé visiter dans le but d'en faire un circuit que je vais proposer à mes amis et ma famille lorsqu'ils veulent parcourir le Vietnam.
Seul moyens de locomotions possible, la voiture et la moto. Les conditions de circulation à moto étant ce qu'elles sont, nous nous en tiendrons à la voiture avec chauffeur, d'autant que mes amis de Vietland me les fournissent à un prix très raisonnable.
L'itinéraire que je propose dans la carte ci-dessous, ne peut pas se faire en une seule journée. Il est possible, soit de choisir les villages les plus intéressants selon ses goûts, soit de le scinder en deux, soit de choisir une ou deux étapes en descendant dans la Baie d'Halong Terrestre
D'ailleurs, je demanderai aux amis qui vont venir fin août, de m'indiquer ceux qu'ils souhaitent visiter.
A: Hanoi
B: Van Phuc: Village de la soie
C : Dan Phuong : Village des cacahuetes
D : Yen Thai : Village du papier
E : Chuong My : Village de la nacre
F : Chuong : Village chapeau conique
Chong Vac : Eventail, cages à oiseaux (près de Chuong)
G : Dong Van : Village du cuir
H : Quat Dong: Village de la broderie
I : Ha Thai : Village de la laque
J : Ngu Xa : Village du bronze
K : Bat Trang : Village de la poterie
L : Dong Ho : Village des estampes
M : Kieu Ky : Village de la feuille d’or
Il y a bien d'autres villages, mais moins uniques ou moins intéressants. Certains, comme le village des serpents ont arrêté leur production. Seul, dans la banlieue de Hanoi, subsiste un village de restaurants de serpents, Le Mat, mais je vous en parlerai ultérieurement.
Il y a, du côté de Ninh Binh, beaucoup de villages de tailleurs de pierres, des artisans sculpteur sur bois d'objets rituels.
Si je n'ai pas encore visité Kieu Ky, le village de la feuille d'or, ni celui des cacahuètes (peut-être peu d'intérêt), les autres m'ont vu y trainé mes guêtres, et je me propose de vous en faire profiter.
Van Phuc
le village de la soie
Van Phuc, dans le district de Ha Dong de Hanoi a été rendu célèbre par Ho Chi Minh qui y lança son appel de 1946.
Autrefois, on envoyait à l'Empereur de Chine toutes sortes de soies et gazes, et de brocarts de Van Phuc, pour les costumes des rois et des mandarins car, on peut le constater encore de nos jours, cette soie est belle, légère et très douce.
Le murier et la soie étaient connus au Vietnam à partir du 1er millénaire avant JC.
La sériciculture (élevage du Bombyx, ver à soie), le dévidage des cocons, le tissage sont faits dans le village. Les feuilles de mûrier sont produites au bord du Fleuve Rouge.
Après avoir été couvés. les vers à soie sont en cocons noirs, et ressemblent à des cure-dents. A 3 jours, ils perdent leurs poils noirs. Ils dorment ensuite 5 jours en jeunant, perdent leur peau, se réveillent et doivent être nourris ensuite de feuilles de mûrier pendant 2 autres phases. Un dicton dit: 360 mètres carrés de feuilles nourissent 10 paniers de vers.
A maturité, les vers sont mis en paniers où ils font leur cocon.Un jour après, ils ont filé toute leur soie et au bout des 7 jours suivants, ils deviennent larves et le cycle recommence.
L'artisan met les cocons dans de l'eau bouillante, tire les fils avec un rouet et les file. On les passe à l'amidon et on les suspend dans les métiers à tisser.
La visite du village peut-être très décevante si l'on n'est pas accompagné: Comment repérer une des deux boutiques qui vendent de la vraie soie, tissée sur place, parmi la soixantaine qui commercialise de la soie qui n'est, en fait, que du satin venu de Chine?
On peut traverser la partie des échoppes, passer entre le temple et l'école, s'enfoncer dans les petites rues et se guider au son des métiers à tisser. On s'introduit au hasard, l'accueil est toujours chaleureux et le produit, authentique.
La soie véritable est très bon marché. Mais si l'on souhaite un produit plus recherché, dans la ville de Hanoi, Mme Thuy, styliste renommée, propose, au 183 rue Hang Bong des soies qu'elle a elle-même faites tisser à Van Phuc.
Avec le temps et la patience, la feuille du mûrier devient de la soie
(proverbe chinois)
(à suivre)
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Et voilà les trois mini-bus qui partent à travers les contrées les plus nordistes du Vietnam, puisque voisines du Tropique du Cancer, et il s'agira de longer la rivière Lô, de franchir le fameux plateau karstique, puis plonger dans la vallée de Yen Minh pour pouvoir attaquer la Forêt de Pierre et ses pics en dents de requin qui nous amèneront, tard le soir, dans la ville du bout du monde de Méo Vac.
Derniers spectacles de fruits et légumes en abondance avant d'affronter des contrées arides où ne poussent que le maïs et l'herbe à éléphant.
Nous allons progresser en pays H'Mong, la population est constituée à 95% d'ethnies minoritaires.
Nos amis ne sont pas, cependant, venus pour ne faire que du tourisme: Ce sont plus de 300 kg de dons, brosses à dents, casquettes, stylos, cahiers, chaussures, tee shirts qu'ils apportent avec eux, convaincus que leur passage fera des heureux. Une mention toute particulière à Katrina, qui a tricoté et fait tricoter plus de 200 bonnets que les enfants apprécieront énormément lors des hivers particulièrement froids du côté de Dong Van, Quan Ba ou Lung Cu.
Nombre d'enfants croisés sur le bord de la route vont rencontrer des magiciens venus du lointain les coiffer chaudement, protéger leurs pieds ou leur dispenser des amusements, leur offrir des petits jouets. Quels souvenirs, pour eux!
Après la distribution de bonnets
Les enfants, sur le bord de la route ne seront pas oubliés.
Une petite école de montagne, perdue dans l'immensité calcaire du plateau de Ha Giang. Les écoliers sont de petits H'Mong, qui font près de 4 km pour certains, pour venir chaque jour de leur maison en planches accrochée au flanc de la montagne.
Ils ont vu trois véhicule s'arrêter sur le bord de la route, d'où sont sortis des "géants à gros nez" (non! je n'insulte pas du tout nos lointains cousins, simplement, pour eux, nous sommes tous des "Gros Nez"......Surtout certains que je ne nommerai pas.....)
Ils sont venus les voir travailler, les écouter chanter, les voir danser, et ils ont offert des bonnets, des jouets, des stylos, des cahiers.......On en parle encore sur les pentes de Pho Cao
Ravitaillement en nouilles pour l'hiver. On ne descendra pas de la montagne tous les jours.
La route va monter de plus en plus, le terrain devenir de plus en plus aride, les conditions de vie austères et même précaires. On ne cultive plus que le maïs, encore faut-il apporter la terre nécessaire entre les cailloux, panier par panier. C'est le domaine de H'Mong Blanc, des Dao Noir, des Giay, des Lolo.
Meo Vac, ici on couche sur des planches ou tout comme. La ville est cernée par les montagnes d'où descendent les autochtones, tôt, dès le dimanche matin, pour venir au marché de district pour vendre, acheter, troquer, tout ce qui se mange qui bouge, se fabrique, et......se boit.
On accourt au grand rassemblement hebdomadaire.
Elles ont mis leurs tenues de fête pour aguicher un fiancé..........
........ou pour trouver chaussure à leur pied
On est parti très tôt, 3h ou 4h du matin, alors on a besoin du réconfort d'une bonne soupe
Entre Méo Vac et Dong Van, il n'y a que 21 km, mais quelle route aux à-pics vertigineux. Alors, lorsqu'on arrive au Col de Ma Pi Leng, comme au sommet d'une arête alpestre, on se fait photographier. Oui! On est arrivé jusque là!
Et c'est Dong Van, où se termine ici, un autre marché, tout aussi coloré. Mais nous sommes plutôt au moment du réconfort, on se cogratule à coup de "chuc suc khoé", à la tienne, avec des rasades d'alcool de maïs, on prend des forces pour remonter dans le village dans la montagne. Pour certains, gorgés de revigorant, le retour sera très dur. Heureusement la femme veille (quand elle n'est pas saoule) à prendre le bon sentier.
Dong Van, le coin aux primeurs
Une vraie boucherie!
Les joueur de Khène, instrument de musique des H'Mong, sorte d'orgue à bouche
Dommage collatéral. Mais comment on le ramène a la maison a demandé sa femme aux voisins. Après de nombreux palabres, on a trouvé une solution ingénieuse: On attend qu'il dessoule!
Dans ces environs, même si le marché donne une idée de fête, les populations sont miséreuses, ne font souvent, en dehors des travaux de moisson du maïs qu'un repas par jour, pas d'électricité souvent, et le froid de novembre à avril, l'humidité en permanence. Nous sommes passés avec AG Monde voir un de ces villages.
Les vêtements sont en chanvre que les femmes récoltent, tissent, teignent, cousent
La base de l'alimentation est le porc et la farine de maïs que ce grand-père H'Mong est en train de moudre.
On essaie les chaussures..........
....aux pieds des enfants
Des imperméables, chaussures et....les bonnets de Katrina, il y en aura pour tout le monde
Paul, à la recherche de points de vue
Les dents en or sont considérées comme un bijou chez les H'Mong. Aiutrefois ils le produisaient eux-mêmes. Maintenant les dents sont en métal doré et sont implantées par des Chinois.
Lorsque nous arrivons, les villageois sont déjà installés pour le spectacle
Et puis, c'est la région des Lolo Noir. Alors, nous y assisterons à une cérémonie traditionnelle, conviés par notre ami Hông, le chef du village Giai et Khoi, le secrétaire.
J'aime bien aussi discuter avec Paï, le Chaman, mais il est souvent fatigué par les nombreuses cérémonies de sa charge. Un jour, je vous raconterai son boulot....Très dur! On risque même la noyade!
Les enfants, eux, continueront à jouer au cerceau jusqu'au début de la danse
Nos chauffeurs occupent carrément la tribune présidentielle
Et les filles du village, habillées dans le somptueux costume des Lolo Noir apparaissent pour rejoindre la cour de la Maison Communale où se déroulent tous les cérémoniaux.
Un musicien, Giai, aussi chef du village, un seul groupe d'instruments, les deux gongs du village, en bronze et ornés de signes culturels.
On ne prendra congé de nos nouveaux amis qu'après qu'AG Monde les ait remerciés de nous avoir invités à contempler la cérémonie en leur offrant des cadeaux.
Et les enfants?....Vous pensez bien qu'ils n'ont pas été oubliés, après avoir fait une partie de base ball avec Guy, ils auront aussi de quoi passer l'hiver.
D'ailleurs, le lendemain, revenant dans la plaine et s'arrêtant dans un village de cultivateurs de chanvre, l'école et collège reçut aussi notre visite.
Là, Guy a repris ses fonctions de coach sportif omnisport en enseignant le frees-bee aux élèves:
Bonne surprise de constater que la nature était en retard, ce qui fait que nous avons pu voir quelques travaux de moisson au mois de novembre
Et aussi des rencontres diverses, des récoltants de miel de menthe (un délice), une famille de producteurs de ruou, des paysans amusés qu'opn vienne les aider à faucher et à battre le riz.
Nous rejoignons alors Hanoi pour terminer, en apothéose dans la Baie d'Halong.
La jonque "Syrena" était une jonque de luxe. Vietlanddiscovery avait voulu nous faire ce cadeau, et Nathalie et François avaient gardé le secret jusqu'au bout.
La magie de la Baie opère toujours, surtout à la sortie d'un voyage qui a alterné de longs trajets en voiture. Farniente, canoë, baignade, visite de villages de pêcheurs, de ferme d'huitres perlières, etc...etc..
Rien de tel pour faire ses au revoir au pays et de nous faire à l'idée que le voyage ne continue a une fin.
Les deux soirées sont rythmées au son d'une rythmique qui a renvoyer passagers et équipage sur le plancher de danse.
La soirée d'adieu apportera ses moments d'émotion.
Merci, et revenez nous vite
Enfin, je ne peux m'empecher d'intégrer cette vidéo émouvante faite par Nathalie Brunette et vous comprendrez tout de la formidable ambiance qui régnait dans ce projet et que nos amis de Gatineau ont réusis à exporter tout au long de leur voyage.
Vidéo de Nathalie Brunette- AG Monde
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On verra donc la Baie d'Halong, au sortir des montagnes, en apthéose d'un périple au milieu des ethnies minoritaires du Nord-Ouest, au travers des somptueux paysages du plateau karstique de Ha Giang, à la rencontre des enfants pauvres omniprésents dans cette région.
Pas question de parcourir cet itinéraire avec un car pullman, mais il a fallu opter pour 3 véhicules adaptés à l'état des routes de ces contrées, et surtout avec 3 chauffeurs expérimentés, habitués à sillonner la région.
Les chauffeurs "s'échauffent: Hoang, Huy et Than
La première étape nous conduira au bord du lac de Thac Ba, chez un Chaman de l'ethnie Dao Pantalons Blancs, au milieu de cette végétation tropicale dans laquelle leur maison sur pilotis est noyée.On y accède par un chemin en terre pas plus large que le van qui nous transporte, mais presque reposant après 30 km d'une route défoncée.
Chacun prend ses quartiers dans la salle commune typique de cette ethnie et prépare sa couche pour la nuit: Un matelas posé sur des lattes, sous une moustiquaire et séparé du voisin par un rideau de tissu....Et personne ne se plaindra d'avoir mal dormi ici. Il faut dire que les maitres de séant ne vont pas ménager leur peine pendant le diner qui va précéder le repos.
Les femmes, tantes, soeurs, grand-mères sont venues nous accueillir dans leur costume traditionnel et participeront au souper.
Le repas est succulent, tout le monde y fait honneur et cela nécessite une humidification par le produit maison: Un alcool de riz bien doux, aromatisé de miel et de gingembre, tous ingrédients issus de la production familiale.
Ba, le chaman, chef du clan, revêt les attributs de son sacerdoce et nous entonne des incantations, assisté de son fils, également Chaman. Il nous montre les livres traditionnels qui content l'histoire de la famille au travers des générations.
Nos deux chaman font si bien pour chauffer leur public que l'ambiance monte sous la houlette de meneurs que nous n'avons pas bien réussi à identifier, s'étant travestis dans les costumes locaux.
Mais "il n'y pas de meilleurs amis qui ne se quittent", les tantines crachent le bétel, les filles débarassent la natte et Ba donne le signal de fin de fête, "On ne sait jamais, la maison est solide, mais ils me casseraient bien les pilotis!"
Le réveil se fait en douceur, au rythme d'une nature qui a donné tôt, le coup d'envoi par l'intermédiaire des coqs avoisinants.
Après le petit-déjeuner servi sur la terrasse, nous allons profiter du spectacle de ce village au bord du lac de Thac Ba. Ce matin, c'est une randonnée qui attend nos amis, 3 heures à travers les champs de manioc, rizières, bananiers et bambouseraies avec de belles vues sur le lac et le contact avec les habitants.
Après le déjeuner, repos, puis départ vers le sampan de la famille Ba, pour une croisière à la rencontre des pêcheurs.
Fabrication des nasses a poissons
A la demande d'AG Monde, la famille de Ba a réuni les enfants du village. Il leur sera donné des vêtements, chaussures, jouets et ils resteront participer à des jeux, collages, découpages, etc...
Après avoir sévi à Yen Thang, Louise récidive....Mais les petits Dao sont bien plus calmes
Elle est aidée, cette fois, par Yves, Carole et Geneviève
Rachel fait voler les bulles de savon..............
Ce qui n'amuse pas que les petits
En remerciement, les enfants interprèteront, au souper, des chansons traditionnelles
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