Changement d'épaule

Vous vous souvenez peut-être que le cas médical de Phuong est un peu plus compliqué que celui de nos autres protégés.

L'intervention chirurgicale s'était bien passée, mais les chirurgiens pensaient qu'une autre serait sans doute nécessaire. Mais il faudra que Phuong soit plus robuste.

Aujourd'hui, une visite de contrôle à Hanoi permettait de savoir l'évolution de son état suite à la première opération, mais aussi de la possibilité d'une autre intervention.

Si la première interrogation a reçu une réponse complètement positive, la faculté préfère encore différer la suite du processus.                                                            

Près de l'hôpital plusieurs bars de rue et gargottes opportunistes mais sympatiques. On y a rejoint Phuong et ses parents pour y boire un Sàu Da, délicieux jus de pancoviers macérés, un Red Bull naturel.

L'aide de "Les Enfants d'En Face ne se limite pas au matériel, mais aussi à l'administratif......................

........et l'ami Tuananh a quitté la gestion des voitures et chauffeurs de Jasmin Tonkin pour cela

Phuong reviendra dans 6 mois. Dans l'intervalle, il devra se fortifier, sachant, que, nécessairement, avec l'age,  viendra une meilleure constitution.

Avec Tuananh de Jasmin Tonkin, nous sommes allés voir nos amis à la sortie de l'hôpital Tim pour faire le bilan, acheter les médicaments, payer les frais de voyage, de l'hôpital, puisque Les Enfants d'En Face France assurent tous les frais, et aussi les aider à remplir les papiers administratifs

Nous les avons mis sur le chemin du retour à Thanh Hoa, non sans avoir bu un pot avec eux. Phuong était en pleine forme, visiblement soulagé d'être libéré pour cette fois.

Vous comprendrez pourquoi les opérations médicales se suivent à un rythme inégal: Il est nécessaire pour les Enfants d'En Face France d'avoir le financement avant, évidemment, sachant que certains cas demandent des aides imprévisibles.

C'est pourquoi le geste de Pierre Picollet en faveur de ces opérations est vraiment le bienvenu, impliqué qu'il est, avec son agence  LSPG, à nos côtés. Que ses clients , qui contribuent à nos actions, soient aussi remerciés.

Les températures hivernales ne sont pas encore arrivées, pas avant deux mois, alors, on ne devrait pas être pressés, nous, de voir la réalisation d'une nouvelle et belle opération de "Les Enfants d'En Face France" à laquelle se sont joints les amis de "Ecole Pour Tous Vietnam", de la Caisse Sociale de Vinh Phuc, qui s'occupe de ces déshérités.  Thoa et Huy, non plus,  qui ne croient toujours pas à l'aboutissement d'un rêve qui voit sa conclusion après leur fuite de leur séquestration  Chinoise et une dure adaptation au pays d'origine.

Huy, notre protégé, garçon intelligent et posé. 

Pourtant, nous nous sommes précipités avec Huyen et Lien de Vinh Phuc,  Pierre Picollet partenaire de "Les Enfants d'En face France" et de Ninh de Jasmin Tonkin Travel, pour voir la construction, persuadés qu'elle était arrivée à son terme. Mais les ouvriers nous ont rétorqués, un brin offusqués, qu'ils faisaient un travail soigné et non pas une course. Dont acte! Mais l'aller-retour de Hanoi rapide n'a pas été inutile.

Les meubles ont été mis en place sur un sol qui n'a pas encore reçu son revêtement: 2 lits, une grande armoire, un bureau, une table et 4 chaises, le tout de bonne qualité, offerts par Ecole Pour Tous. 

Thoa, la grand mère et Huy

Qu'importe, la maison a déjà fière allure, imposante, à côté de l'édifice délabré actuel. Il reste à poser les huisseries, à réaliser l'aménagement de la cour, les arrivées d'eau, mais on se rend déjà bien compte de sa fonctionnalité .

Et on le voit bien , dans les yeux écarquillés  de Thoa. 

Huy est en train de transporter le sable, avec son oncle, car la famille participe aux travaux, évidemment.

Le plan modèle initial a été adapté pour se conformer aux spécificités de la famille, surtout en ce qui concerne la scolarisation de Huy: Il aura un bureau et une chambre pour lui.

Avec la participation de la famille et des voisins.

A ce sujet, nous avons appris qu'oncles et tantes avaient envisagé que Huy arrête l'école pour aller gagner un complément d'argent. Ce fut l'occasion de dire que dans ce cas, les aides de Les Enfants d'En face et de "Ecole Pour tous" cesseraient aussitôt. Bien évidemment, lors de chaque année scolaire, nous demandons  des certificats pour chaque enfant assisté.

C'est le premier effet collatéral de cette construction, celui de préserver le parcours scolaire de Huy.

Autre avantage, nous avions demandé à ce que le taudis actuel ne soit pas démoli. Thoa nous a avoué qu'elle projetait d'y élever des poules. Bon, si les poules ne  sont pas trop difficiles....................

Nous sommes partis, sincèrement très fiers de nos amis de "Les Enfants d'En Face" et "Ecole Pour Tous Vietnam". Nous reviendrons début novembre pour voir la maison finie (??). La maison de Ha sera, sans doute, commencée et nous irons aussi, en quête de nouvelles réalisations. Des moments  comme ça sont enthousiasmants et encourageants, non? ..........................A bientôt

 Avec nos amies Huyen et Lien

Ninh, patron de Jasmin Tonkin Travel en route vers de nouvelles prospections

L'Ao Dai (Prononcer Ao Dzay), si associé à l'image du Vietnam, ne date pas de temps immémoriaux. Il fut créé vers 1930 par un artiste,Cat Tuong de l'Ecole Supérieure des Beaux Arts, en s'inspirant de l'ancienne tunique Tonkinoise à 4 pans et de la tenue aristocratique de la cour de Hué, et elle fut appelée, au début tunique Lemur (son pseudonyme d'artiste, Thuong voulant dire "mur").

C'est une période pendant laquelle la femme de la ville changea ses habitudes en optant pour des dents blanches plutôt que laquées, et pour un pantalon, noir ou blanc, à la place de la jupe. Tout s'inscrivait dans le cadre de l'évolution des moeurs dans la société féodale et coloniale du début du XXème siècle

La mode fut adoptée d'abord, par les épouses Vietnamiennes des occidentaux, puis par les institutrices, infirmières, puis, les filles de bonne famille des villes,  dès 1934. 

L'Ao Dai consacre la prise de conscience de la femme Vietnamienne, son besoin de liberté, de participer aux activités sociales, de cultiver son corps autant que l'esprit.

Aujourd'hui, c'était le Festival  Ao Dai de Hanoi. Il reste encore quelques semaines pour pouvoir encore  le porter confortablement. En effet, le Nord subit des hivers froids, parfois, el l'Ao Dai doit être si ajusté au corps qu'il ne tolère que des sous-vêtements. 

Des modèles Haute-Couture