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Par JeanPierre le 11 Décembre 2016 à 01:03
La rizière a été moissonnée, labourée. On attend maintenant l'eau, car le riz aime avoir le pied dedans. En attendant c'est un étrange dédale de boue qui coure dans la campagne.Même si nous ne sommes pas tout à fait en montagne, il ne fait pas chaud avec cette humidité qui pénètre les vêtements, pas de chauffage dans les bâtiments non isolés, s'il fait 5 degrés dehors, il fait de même à l'intérieur.
Nous sommes sur la route de Nghia Lo, les panoramas aériens défilent, en préambule aux terrasses de Mu Cang Chai. Nous arrivons là dans le village des adorables Dao Son Dau (Dao aux cheveux tressés à la cire d'abeille) qui ont une technique particulière pour la plantation: Elles ne se courbent pas, elles lancent les plants comme des flêchettes.
Quand le coeur est chaud, on n'a pas froid au corps.
(Lao She)
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Par JeanPierre le 10 Décembre 2016 à 01:10
Décembre, nous sommes à la saison où l'on commence à consolider les parois des rizières en terrasses.
Nous sommes ici, sur un itinéraire superbe entre Ha Giang et Méo Vac. Après Yen Minh, la route s'élève, et on se dirige vers la "Forêt de Pierres", du domaine du riz à celui du maïs, des Dao à tunique aux H'Mong Blanc. On s'achemine vers les plus misérables, qui doivent inséminer la pierre pour récolter quelques épis.
Voyager, ce n’est pas arriver, c’est parcourir le chemin
(Stevenson)
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Par JeanPierre le 9 Décembre 2016 à 01:51
La vallée de Muong Lo à Nghia Lo est la seconde plus vaste du Vietnam après celle de Dien Bien Phu. Comme cette dernière, elle fut le theâtre d'affrontements, pendant la guerre d'Indochine . C'est dans cette région que commença l'épopée de Bigeard, qui sema le Viet Minh à travers la jungle, et qui le fait considérer encore maintenant, par les Vietnamiens, comme le plus grand stratège que la France ait connu.
Apprends à écrire tes blessures dans le sable
Et à graver tes joies dans la pierre
(Lao Tseu)
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Par JeanPierre le 7 Décembre 2016 à 23:47
Dans deux mois, en plaine, plus tard, bien plus tard en montagne, sur les sols inondés, la plantation, autre spectacle incomparable.
Près de Coc Pai (Ha Giang) sur la rive de la Nho Qué
Marcher jusqu’au lieu ou tarit la source
Et attendre assis, que se lèvent les nuages
(Wang Wei)
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Par JeanPierre le 7 Décembre 2016 à 01:40
Et on continue à travers les rizières, celle-ci peu avant la moisson, chez les Thai de Tân Uyen, derrière le Fan Si Pan, où se trouvent aussi les plus beaux paysages de Thé du Vietnam (On a dit les rizières, pas les théiers....m....quoi!!!!).
J'aime le vent, l'air et l'espace
Et je m'en vais sans savoir où,
Avec mon cœur ardent et fou
Dans l'air qui fuit, avec le temps qui passe
(Emile Verhaeren)
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Par JeanPierre le 6 Décembre 2016 à 07:10
Nous aussi, on va bientôt hiberner. Les températures vont descendre et les paysages sont moins époustouflants. Même si, la semaine dernière, j'ai pu voir, vers Vinh Yen des plants de riz en nourrice, les rizières sont labourées, marronnasse, en tout cas, elles n'ont plus, moissonnées, le même charme, loin s'en faut. Aussi pour m'aider à attendre les premières plantations dans les terrasses miroir, je vais poster un paysage de rizière par jour, sauf ennuis techniques.
Déjà, à plat, ça a de la gueule non? (du côté de Sin Ho)
La nature a des perfections pour montrer qu'elle est l'image de dieu
Et des défauts pour montrer qu'elle n'en est que l'image
(Blaise Pascal)
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Par JeanPierre le 5 Décembre 2016 à 08:59
Hanoi est cerné de villages qui on une spécialité bien définie. On connait bien les plus fameux, comme le village de la soie, celui des potiers, de la laque, du chapeau conique, des estampes, de l’or martelé, de la nacre, etc….Mais il m’en reste encore pas mal à découvrir, et, sans doute des plus pittoresques et étonnants.
Depuis presque 10 ans que je réside au Vietnam, je n’avais pas encore visité le village de Thô Ha, jusqu’à ce qu’une équipe de télévision demande à l’ami Ninh de les amener faire un tournage dans un village insolite.
C’est pourquoi nous sommes partis en repérage sur cette île du Fleuve Rouge, à 45 kilomètres de la capitale, qui fut un village de potiers, avant que la fabrication de produits à base de pâte de riz ne supplante le travail de la glaise.
On prend le bac avec les fournisseurs de l'île
Il n'y a plus qu'un seul four de potiers. On y faisait beaucoup d'urnes funéraires. Ici, les rebuts servaient de briques aux bâtiments. (Pour l'info, traditionnellement, les morts sont déterrés au bout de trois ans, et on récupère leurs os dans ces urnes,)
Ici, la fabrication du tofu, à base de soja.
Mais ce qui est remarquable à Thô Ha, ce sont les laies de pates de riz qui sèchent en tous lieux.
Même le cimetière est occupé
Quant aux rues..............
...c'est dessus, dessous.......
Un filet d'eau coule sur la farine de riz et la transforme en une pâte à crêpes
Après, c'est comme nos crêpres de la chandeleur
...sauf qu'on les fait griller sur un brasero
On n'en parle jamais, mais ces galettes, les Banh Da, mériteraient d'être au panthéon de la cuisine Vietnamienne au même titre que les nem ou la pho. Excellentes avec l'apéro ou du fromage, yaourt, elles sont parfois constellées d'arachides, un délice croquant.
En rectangle, la pâte est découpée en lanières pour confectionner des nouilles qui sont un des ingrédients de la Pho, l'extraordinaire et inimitable soupe de Hanoi.
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