Nous revenons à Nghé An, vers un enfant que nous avions localisé grâce à la petite soeur de Hien, enseignante dans une école de village, avec son mari et qui, parmi les nombreux enfants dans la nécessité, de leur établissement nous a signalé cette famille.

Nous y avons amené Michèle Potée et Frédéric de EPTV, ainsi que Stéphane Bobin de EEFF.

Le cas de cette famillle est particulier, puisque elle n'a pas toujours vécu dans la misère, sans être particulièrement aisée. Mais. suite à l'accident du mari, les soins et le défaut de salaire ont plongé la famille dans un grand dénuement. La mère s'en sort tant bien que mal, mais elle ne peut plus régler les études de Trieu, leur dernier enfant.

Dernière catastrophe, le mari est atteint d'un cancer et doit subir des traitements lourds et coûteux

Lettre de la maman à Ecole Pour Tous Vietnam

(traduction: Hien)

A:l’Ecole pour tous

Je soussignée Nghe Thi Quyen, 43 ans, domiciliée au block 8, quartier de Mai Hung, chef lieu de Mai Hung, province de Nghe An. J’ai trois enfants :

• Le Thi Hoang Ngan, 23 ans,
• Le Hoang Anh, 20 ans
• Le Thanh Khanh Trieu, 12 ans.

Mon mari s’appelle Le Van Thanh, 46 ans, suite à un accident de travail, il est devenu handicapé, ne peut pas m’aider depuis 5 ans. Mes deux premières filles ont été reçues à l’Institut de Finances de Hanoi. Mon 3eme enfant qui est un garçon est en sixième au collège de Mai Hung. Cette situation m’a obligée à me débrouiller toute seule pour nourrir mon mari et mes trois enfants. Donc, il y a des moments où il fait mauvais, et que je suis fatiguée, je m’efforce de chercher des boulots. Mon conjoint handicapé a une maladie au foie, et du rhumatisme en plus depuis 2 ans. On n'a pas de moyens pour suivre des traitements médicaux à cause des difficultés économiques.

Mes enfants doivent manger n’importe quoi pour vivre. Faute d’argent, mais je ne peux pas laisser mon mari dans un état comme ça, il a été hospitalisé à l’hôpital Ba Lan, et par ses graves maladies, nous avons du acheter des médicaments en dehors, je suis allée demander des soupes réservées aux malades pauvres de l’hôpital.

 Je cherche des boulots différents après des travaux agricoles. Les autorités locales nous ont délivré le certificat de pauvreté, et accordé le prêt destiné aux étudiants des familles pauvres pour payer des études de mes trois enfants. Heureusement, ils ont fait des efforts pour travailler bien à l’école. J’ai 100 million de dongs à rembourser à ma banque.

Donc, je fais cette demande pour vous demander d’examiner, et d’aider ma famille pour que mes enfants continuent leurs études.

Je vous remercie d’avance !

Nguyen Thi Quyen

 Lorsque nous sommes revenus avec Michèle, Fredéric et Stéphane, nous avons constaté que le teint du mari était devenu cireux, laissant présager la gravité de son mal.

Permettre à Trieu de continuer ses études est la demande de la maman, le parainnage pour Ecole Pour Tous est destiné à favoriser la scolarisation d'enfants pauvres. Ici, il y a la détresse d'une situation qui n'arrête pas de se dégrader.

Sur le premier contingent d'enfants à parainner dans le nord Vietnam, seul Trieu n'a pas le bonheur d'avoir un parrain, étant aussi le dernier "repéré".

Emeute chez Phuong

Le lendemain, une visite moins stressante nous attendait. Moins stressante, certes, mais bien plus chahutée. Car, si la famille de Phuong avait été avertie, c'est tout le quartier qui nous attendait. Stéphane ne pouvait pas passer près de chez le dernier opéré de "Les Enfants d'En Face France", sans aller voir l'enfant dans son cadre familial.

Il fut reçu chez les garnds parents, la masure parentale étant trop exigië pour contenir tout ce monde. Il fallait d'ailleurs avoir une carte de VIP pour pénétrer, ayant été rejeté une première fois des places réservées.

Phuong, bien qu'un peu impressionné par l'envahissement de son fan club nous a paru en pleine forme, d'autant qu'il fut ravi de l'album à colorier et des crayons offerts par la famille Cicérale.

Laurence, Fred et Ness ont encore fait des heureux, ici

La petite soeur eut droit, à son  grand émerveillement à une Poupée du Courage de Marie Jo Peiffer. Elle y croyait si peu qu'elle crut qu'en partant, nous allions la lui reprendre. Un jour, Marie -Jo, il va falloir que tu viennes voir les feux que tu allumes dans les yeux de ces enfants déshérités à l'autre bout du monde. En tous cas, nous, nous nous y réchauffons le coeur, à ces feux!

Phuong doit revenir prochainement à Hanoi pour une visite de contrôle.

Le foulard rouge des pionniers, haute distinction des écoles Vietnamienne a été décerné à Stephane Bobin, président de EEFF

"Il n'est de meilleurs amis qui ne se quittent"

Quand je serai grand, je ferai Opéré. Comme ça j'aurai des cadeaux, et tout plein de monde viendra me voir, même Hai, ce crâneur, et il sera bien embêté.