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Filleuls de Vinh Phuc (1ère partie)
De nombreuses associations occidentales offrent à leurs ressortissants de parrainer des enfants Vietnamiens, bien propres sur eux, bien polis, et tout, et tout, ce qui est tout à fait méritoire, et aussi enrichissant pour parrains que filleuls.
Les enfants sont accessibles géographiquement des pôles touristiques les plus fréquentés, ce qui facilite d’autant les échanges, les visites et le suivi des enfants.
Malheureusement, les plus indigents et malheureux ne sont
pas ainsi regroupés et habitent des régions moins accessibles, leur vie est a des milliers de lieues de celles des parains- postulants, leurs préoccupation premières sont aussi basiques que se nourrir, boire, se chauffer, se protéger, se soigner, s’abriter ; mais aussi, comme les autres, capter de la tendresse, de l’amitié, rire, sourire, jouer, et..... aller à l’école.
« Ecole Pour Tous au Vietnam » vient de décider , en plus des enfants déjà soutenus, de se tourner vers les plus déshérités et de les prendre sous sa protection matérielle et morale.
C’est ainsi que Huan, Giang et Huyen, de la Caisse
Humanitaire de Vinh Phuc sont parties à travers les différents districts de la Province, recenser les cas de familles pauvres ayant des enfants en age scolaire et vivant dans des situations exceptionnellement difficiles, voire tragiques. Travail éprouvant qu’elles ont accompli à moto, et nous sommes admiratifs de leur gentillesse, leur abnégation et leur courage. Merci, les fillesElles nous ont fait visiter 10 enfants nous demandant de les aider, d’aider leur famille à les élever afin que ces enfants accomplissent un parcours scolaire qui leur permettra de sortir de leur environnement glauque, tant matériellement
que moralement. La liste n'était pas exhaustive,malheureusement.
Nous avons parcouru ainsi la Province au milieu des moissons de riz qui débutaient et visitant les enfants que nous souhaitons faire aider par les amis de "Ecole Pour Tous Vietnam". Nos amies avaient eu la délicatesse de nous faire commencer les visites par des cas les moins durs.......Et pourtant.
My et Lam (Phuc Yen)
Leur papa est handicapé mental et leur maman aussi mais moins profondément.Toute la famille dépend de la grand-mère qui doit s’occuper d’eux, ainsi que de l’arrière grand-mère.
My mange peu (elle pèse 11 kg), elle est malade et doit suivre un traitement qui, sinon, pourrait entrainer des complications cardiaques. La famille est très pauvre.La maman peut néanmoins occuper quelques emplois temporaires. Là, c'est la moisson, et tout le monde est utile.Lâm (3 ans) My (5 ans)
Le papa, la grand-mère, My et Lâm
Avec leur mère,revenue de la rizière
Dung et Sy (Tam Dao)
Dung 3 ans
Sy 2ans
Leur papa est mort et leur maman s’est remariée. Elle les a laissés à leur grand-mère maternelle.
La grand-mère à une santé précaire, et la famille est pauvre.
Leur maison vient d’être déruite par les pluies. Une société Coréenne, implantée près de là leur a offert les matériaux de construction pour une nouvelle faite par la famille et les voisins.
L’ancienne maison n’a pas pu tenir jusqu’à la fin des travaux, ils logent dans la nouvelle pendant la construction.Dung, la grand-mère et Sy
On comprendra qu'ils aient abandonné, une semaine avant, la masure!
Tâm (Phuc Yen)
Tâm 10 ans
C'est ici, que je réalise que tous, ont mis leurs plus beaux habits, ils n'ont pas voulu faire pitié et cherchent à nous recevoir en hôtes de marque
Tâm n’a pas de papa et habite avec sa maman et sa grand-mère.
La Grand-mère voit très mal.
Sa maman est aveugle et aucune ne peut travailler. Toutefois, actuellement, la maman prend des cours de massage pour mal voyants.
Tam va à l’école Primaire.Cours moyen 2. Elle suit normalement.
Elles ont du mal à trouver de quoi acheter du riz.
Le comité d’aide social vient de leur faire bâtir une petite maison de une pièce.Thuy et Lan Anh (Tam Duong)
Thuy (15 ans) Lan Anh (12 ans)
Leur maman est morte en 2007 d’’une tumeur au cerveau. Leur papa s’est remarié et les a abandonnées.
Elles habitent avec leur grand-mère, vieille et en mauvaise santé.Elles ont une petite parcelle de terre qui suffit à peine à leurs besoins. Thuy n’avait pas d’argent pour son inscription à la rentrée, et elle devait arrêter ses études. Elle a pu débuter l’année en seconde du lycée professionnel grâce à un don.
Avec leur grand-mère
Lan Anh est une très bonne élève de 5è de collège, elle a eu le prix d’excellence cette année
La famille est extrêmement pauvre.
Et nous continuons à travers une campagne magnifique, en pleine ébullition des moissons qui se font encore à la serpe. Les épis sont mis en petites gerbes pour être convoyés à la carriole jusqu'au lieu de séchage, la cour, la rue, la route. On gane peu, mais on vit. Seulement à la moindre anicroche, au moindre ennui de santé, au plus petit aléa, on touche le fond, le fond du fond, et pour longtemps, pour le reste de la vie, souvent. Les mains se tendent, de la famille, des voisins, des institutions, mais autant de secours instables.
Nous poursuivons nos visites à la suite de Huyen, Giang et Hoan, avec Ninh, toujours dans les coups, et ma guide/interprète préférée, Hien, qui en connait elle aussi,un brin sur la misère.
Nous sommes chaque fois accueillis comme des parents, aussi comme si on s'excusait de sa misère. Nous ne nous sentons pas, pourtant, des voyeurs, tant ils nous font partager leur quotidien autour d'un thé, quand ils le peuvent, car nous allons bientôt toucher le fond de la désolation et de la précarité.
Je reviens vite....................................................
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Commentaires
2DelphineMercredi 27 Janvier 2016 à 19:19J aimerais leur offrir un peu ...plus...comment parrainer un enfant??Répondre1EliseLundi 14 Septembre 2015 à 21:20Bonsoir,
Comment faire pour parrainer l'un de ces enfants?
Bravo pour votre action.
Bien cordialement,
Elise
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