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Evolution du vetement des H'Mong Fleur:
La suite
Cet article est placé, sur le blog, devant celui qui devrait normalement le précéder. Ceci est consécutif à la structure même des blogs
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Mais de plus en plus l’habit en chanvre récolté au champ familial, effiloché, filé,tissé, laminé, teinté,cousu est délaissé. Dorénavant, vers Dong Van, Méo Vac on préfère acheter des tissus satinés chez le marchand Chinois. Les H'Mong Blanc le parent de rubans et de bandeaux multicolores, et on est à la mode, au dernier cri du design H’Mong.
Chez les H’Mong Fleur de Bac Ha, Can Cau, Lug Khu Nin, Cao Son, Coc Ly, l’évolution est encore plus étonnante, car elle s’accompagne d’une évolution dans la coupe du vêtement :
Influencées par les revues de mode occidentales et par la tenue des Vietnamiennes de la plaine, elles choisissent souvent des jupes aux coupes plus naturelles, plus près du corps, aidées en cela, très souvent par des tissus plus légers que le chanvre, et aussi moins chauds. C'est que le corps référence de la "Nouvelle H'Mong" a changé, c'est fini les femmes au large bassin et mollets "Tour de France", elles sont plus filformes, en conformité au modèle dicté par l'occident.
La couleur a aussi évolué, même si très souvent, les motifs restent avoisinants.
. Puis, petit à petit, sont apparus des tissus aux motifs et broderies bleu, mais aussi vert, mauve...
Maintenant, les marchés de H’Mong Fleur continuent à afficher l’identité de l’ethnie, mais d’une façon plus variée. Couleurs très variées où le blanc n’est pas écarté, jupes très légères pour la saison chaude aux rayures multicolores horizontales, rubans, nœuds, galons, paillettes, bandes molletières, certaines se retrouvent en habit de toréador devant des buffles apathiques.
Entre pieds nus et tongs en plastiques de couleur délavée, la belle H’Mong avait seulement ce choix. Maintenant on retrouve les chaussures modernes avec une nette propension pour les baskets et le talon haut. Pour compléter le tout, il faut dire que les filles arrivent au marché maquillées, bijoutées, coiffées coquettement et prêtes à escagasser les mecs, qui les suivent en bandes, tout estransinés, mais ça ! ça n’a pas changé
Mais on hésite à mettre le jean ou on met des collants noirs sous jupes et molletières traditionnelles
Noeud ruban artistiquement et stratégiquement placé
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Evolution des habits des H’Mong Fleur
Les H'Mong Fleur au début du XXè siècle
L’un de mes grands plaisirs depuis que je suis au Vietnam, c’est de parcourir les marchés, et, particulièrement ceux des montagnes du nord, fréquentés par les différentes ethnies minoritaires revêtues de leurs plus beaux atours pour se rendre à la fête hebdomadaire qui illumine une semaine de rude de labeur.
Peu à peu, la vie de ces communautés sort d’une époque ancestrale et accède à des moyens que nous qualifierons de presque modernes. Ainsi, petit à petit, l’électricité arrive dans les villages les plus éloignés, et, avec elle, la télévision et le téléphone portable.
Alors, combien de temps vais je profiter avec les amis que j’y accompagne, du spectacle unique des vêtements polychromes des Lolo, Pa Then, Dao et H’Mong ?
Déjà, au petit marché de Quyet Tien, où mes copains du club des ancêtres H’Mong Blanc m’attendent toujours pour me faire subir le supplice chaleureux et décapant du ruou matinal, l’effervescence manque des couleurs d’il y a une dizaine d’année. A cette époque, je fus émerveillé du ballet et du chatoiement des chapeaux et robes rouge vif et noirs des filles Dao à tunique et des chapeaux en forme de cruche renversée et enrubannée des H’Mong Blanc. Dorénavant, les jeunes viennent draguer en jean, seules les vieilles portent encore l’habit traditionnel.
Sur la route de Cao Son (et non de Madi Son)
Mais, finalement, j’ai repris espoir en constatant que, dans beaucoup d’emplacements, le vêtement coutumier évoluait, mais tout en restant représentatif de chaque ethnie.
Au marché de Bac Ha, il y a 8 ans, les coloris des habits sont tous les mêmes
Chez les H’Mong, une jeune fille devait avoir des mollets robustes pour donner des garanties d'endurance pendant la marche en montagne, mais aussi et surtout des hanches larges qui facilitaient l’enfantement.
D’ailleurs, pour exprimer son intérêt, le garçon touchait les
fesses de la belle convoitée.. Avec une telle surface, il ne risquait pas de la rater !Aussi, les filles avaient adopté un costume dont la jupe exagérait l’impression d’un bassin prolifique de par la forme en cloche.
Cependant, les belles H'Mong semblaient porter un uniforme, charmant, certes, mais qui ne reflètait pas l'évolution d'esprits modernisés par la facilité des communications, aussi bien routières que télévisuelles.
Alors, la solution adoptée à travers le monde, pour avoir l'air bien de son temps, de ne pas avoir l'air de sortir de sa rizière, d'avoir juste fini de torcher le buffle*, c'est de revêtir l'uniforme quasi universel: Le jean et le tee shirt.
Dans la grande majorité des marchés du nord, c'est une autre solution qui est adoptée, pour l'instant.
La suite de cet article: des habits plus rock'n roll, les anciens juste bons comme épouvantail
(A suivre)
*NDLR: Torcher le buffle N'ayant jamais vécu dans l'intimité d'un buffle, je ne sais pas, finalement s'il aime se faire torcher. Alors que les milliers de mes lecteurs me pardonnent cette approximation.
C'était une excuse bien torchée, elle!
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Tôt, ce matin, le papa de Phuong nous a téléphoné la bonne nouvelle: Son fils est sorti des urgences.
Aussitôt, Tuananh et moi partons braver la froidure Hanoienne (eh oui!, il fait 7 degrés Celsius, et, sur la moto, les doigts se glacent sur le guidon).
Phuong a été transféré dans une salle commune, occupée par 15 lits et autant de familles d'enfants malade,
Là, nous apprenons que l'intervention chirurgicale a été plus lourde que prévu, il n'a pas fallu moins de 5 heures pour réparer le coeur de notre protégé à un chirurgien Américain, dans le cadre d'un échange entre les deux pays.
Un chirurgien Américain (sur son rapport d'assistanat)
Bien que ce fut une tétralogie de Fallot grave, nous retrouvons Phuong dans une forme plutôt très bonne, gai et dynamique, tétant le lait de sa maman avec avidité.
Pourtant, ses parents nous montrent une cicatrice de 15 cm de long.
Une belle entaille
Ils nous demandent de remercier les personnes de EEFF qui ont permis de sauver leur enfant et ont été ravis d'apprendre que nous viendriions certainement les visiter, Président en tête, à Thanh Hoa, au mois de mars.
Vietland, en la personne de Tuananh, est là aussi, pour aider la famille à remplir les imprimés nécessaires pour la demande d'assurance. En effet, les parents des enfants que nous faisons opérer, en ont rarement les capacités......quand ils savent lire et écrire. Dieu merci, le professeur Dao et l'équipe administrative de Dung nous falicitent grandement les choses.
Dès lundi, l'enfant va devoir suivre une batterie de tests pour la connaissance de l'évolution de sa santé, et, de toutes façons il leur restera une semaine avant de pouvoir rejoindre Thanh Hoa et la grande soeur (4 ans) dont la maman commence à se languir
Vietlanddiscovery Travel, l'aide indispensable pour remplir les appiers administratifs
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La réunion de l'équipe des chirurgiens de l'hôpital du coeur de Hanoi ce lundi matin a abouti à la décision d'opérer Phuong. C'est une bonne nouvelle puisque cela voulait dire que l'enfant était suffisamment en forme pour subir l'intervention chirurgicale plus tôt que prévu.
Phuong est donc entré dans le bloc opératoire cet après midi. L'intervention a duré trois heures, et aux dires des infirmières contactées, elle s'est très bien passée.
Il est 20h à Hanoi (14h en France) et Phuong est, actuellement, en salle de réveil.
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Phuong à Hanoi
Après le dépistage effectué en décembre par “Les Enfants d’En Face France”, grâce au Professeur Dao qui avait déterminé que le petit Phuong devait être opéré d’urgence, le dossier de l’enfant a dû être transféré de la Province de Thanh Hoa à l’hôpital des enfants de Hanoi, puis à l’hôpital du cœur.
Nous avons aussitôt organisé le voyage de Phuong et de ses parents, et nous sommes allés les rencontrer à leur arrivée. Il fallait les aider pour remplir les papiers d’admission à l’hôpital, mais aussi organiser le séjour de ses parents. Ninh les a conduits à la pension de famille où nous avons nos habitudes, proche de l’établissement. Ainsi, ils pourront rester auprès de leur enfant tout au long de l’hospitalisation de leur fils.
Phuong a déjà commencé les examens, et, lorsque nous arrivons, nous avons déjà une bonne nouvelle : Il faut se souvenir, que, bien que Phuong soit très dynamique, souriant, voir espiègle, son cas inquiétait beaucoup Dao qui craignait qu’il n’ait besoin de plusieurs interventions chirurgicales pour solutionner son problême.
Les examens, nous a t’il été annoncé, démontrent qu’une seule intervention sera nécessaire.
Phuong a pris contact, sans émotion apparente à la salle commune du service de pédiatrie qu’il va occuper, avant et après l’opération. L’établissement est sur-occupé, des parents attendent, un bébé dans les bras, les soins sont faits dans la chambre commune, mais les murs ont été repeints et le matériel de consultation est neuf.
Nous avons laissé notre petit ami, pour rencontrer avec Ninh, le directeur du département social, Monsieur Dung, et ses deux collaboratrices directes. L’enjeu est de continuer à permettre à nos petits protégés d’accéder à des raccourcis et des coupe files afin que les obligations administratives soient facilitées, que les examens durent le moins longtemps possible et que les interventions chirurgicales soient pratiquées prioritairement.
Outre l’atténuation des désagréments de l’enfant et des parents, cette sollicitude de nos partenaires permet de comprimer la durée d’hospitalisation, donc des frais. Notre ami Dao est toujours aussi vigilant, mais c’est bien aussi que les prestataires nous connaissent et connaissent les actions de « Les Enfants d’En Face France » dans le domaine sanitaire. D’ailleurs, Dung nous donne l’assurance qu’il pourra, à l’avenir nous faire aider sur le terrain, par des médecins de l’hopital. Nous avions déjà l’aide de Dao, il est peut-être intéressant de monter une action dans les endroits isolés du pays avec une équipe complète de professionnels compétents.
Compétents, aussi, parce qu’eux-mêmes ont l’habitude de travailler ainsi : L’hôpital est un organisme qui fait des profits, lesquels servent à soigner des enfants en difficulté.
Bien entendu, nous continuerons à vous informer des suites de l’état de santé de Phuong.
EEFF n’est pas une énorme association, il n’y a pas de salariés, et tous les bénévoles oeuvrent dans la mise en action des projets. Aussi, il est vrai que la communication n’est pas volubile.
Cependant, un site internet, un module de Facebook et ce blog permettent que chacun sache comment est utilisé chaque centime et comment s’articulent les actions sur place..
Ainsi, après avoir prospecté dans les provinces de Thanh Hoa et de Nghé An, nous allons avoir le plaisir de vous informer des actions que nous y allons entreprendre, lors de la visite de Michèle Potée et de Stéphane Bobin, respectivement présidents de « Ecole Pour Tous Au Vietnam » et de « Enfants d’En Face France », ultime exemple s’il en est, de la compression des frais, afin que le maximum de vos dons aille aux intéressés.
Mais, promis, Stéphane, et vous l’avez sans doute remarqué sur Facebook, va communiquer d’avantage, ravi que ce besoin de visibilité soit un gage de votre grand intérêt pour l’association.
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