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Poèmes anciens
La vie de l'homme est un éclair, sitôt né, sitôt disparu
Verdoyant au printemps, l'arbre se dépouille à l'automne
Grandeur et décadence, pourquoi s'en effrayer?
Épanouissement et déclin ne sont que gouttes de rosées
perlant sur un brin d'herbe
Van Hanh (?- 1018)
Les rives se meuvent, les arbres courent, inclinés,
L'image renversée des fleurs se reflète aux eaux profondes du ruisseau,
Des ailes d'oiseaux égarés disparaissent dans les nuages du couchant,
A travers une pluie printanière, une voile glisse vers nous
Nguyen Suong (XIVè siècle)
Les feuilles de lotus sont vertes comme des parasols verts,
Les fleurs de lotus sont roses comme des joues roses,
Je ne cesse de penser à toi et n'ai pu te revoir,
Je m'attarde au bord de l'étang, l'âme emplie de mélancolie
Phu Thuc Hoan (XVè siècle)
Je me souviens de l'avoir vue, un soir de fête,
Jeune, autour de ses vingt ans
Robe rose, rayonnante comme une fleur de pêcher
Rêveuse et candide, irrésistiblement belle,,
Les cinq sons dansaient sous ses doigts,
Brise caressant une forêt de pins, limpides cris d'oiseaux dans la nuit........
Thanh Hien (1765-1820)
Tout au long de l'année, elle vend et troque,
Pour apporter la maigre pitance de ses cinq enfants et de son homme.
Telle la sigogne solitaire sur sa route, elle brave les intempéries,
Dans les lacs bondés, elle marchande un maigre butin.
Pluie ou soleil, elle accepte toutes les peines.
O toi, qui en homme de ton époque te montre si ingrat,
Sais tu que par ta faute, elle semble ne point avoir de mari!
Tran Te Xuong (1880- 1907)
La rose s'ouvre et la rose se fane,
Sans savoir ce que rose fait.
Il suffit qu'un rose parfum
S'égare dans une maison d'arrêt
Pour que hurlent au coeur de l'enfermé,
Toutes les injustices du monde
Ho Chi Minh (1890-1969)
Tags : poeme vietnam, poesie ancienne, Ho Chi Minh
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