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Nouvelles rencontres
Le Vietnam est un pays de rencontres, d'échanges, de connaissance, à condition de sortir des itinéraires convenus. Il ne suffit pas de se décréter routard pour communiquer avec les habitants que je qualifierai d'authentiques, ceux qui sont friands d'un sourire, d'une conversation, d'un signe d'intérêt de votre part, qui n'attendent pas un retour sur investissement
Sapa, Halong, Hanoi, Hué, Hoi An, HCM constituent un axe autour duquel s'amassent les professionnels du tourisme. Comme le routard n'est pas accompagné de Vietnamiens, il est la proie facile des arnaqueurs qui y sévissent comme dans tous les pays touristiques du monde.
Ailleurs, les routes sont difficiles, les bus publics dangereux et peu pratiques, les trains ne desservent que les grandes villes, les permis de conduire auto et moto internationaux pas valables.
Il est donc nécessaire, au contraire des autres pays de l'Asie du Sud-Est de louer une voiture avec chauffeur pour sortir des sentiers battus. De plus, dès que l'on sort des grandes villes (et encore!), l'Anglais et le Français sont peu utiles, les montagnards ne parlent même pas le Vietnamien.
Corollaire de ce qui précède, les autres sites, et non des moindres sont déserts de touristes. On y est merveilleusement accueilli tout au long des routes peu pratiquées, et l'on vous invite souvent à boire le thé, on vous présente la famille, fait visiter le logis, on vous remercie de les prendre en photo, vous serez invités à un mariage chez des H'Mong, à une cérémonie d'initiation chez des Dao.
Ayant la chance de sillonner le pays 250 jours par an, j'en profite, bien évidemment, surtout que nombre de mes interlocuteurs me reconnaissent depuis longue date.
Parmi ces rencontres récurentes, un petit village Dao sur la route de Nghia Lo: On nous invite au mariage, nous présente le petit dernier, nous fait part des déboires sentimentaux de l'une, nous enseigne la plantation du riz, très particulière dans ce village. On achète des gateaux pour les enfants à l'épicerie et on ramène les photos prises la fois précédente.
Les enfants de Lung Tan, aussi sont devenus nos complices. Dans ce village entièrement consacré à la culture du chanvre, les rires et les sourires pleuvent.
Voilà ce que j'appellerai un sourire bienveillant
Les deux filles H'Mong Blanc sont venues au marché de Méo Vac. Elles attendent les deux garçons rencontrés ici, dimanche dernier. Pourvu qu'ils ne soient pas passés boire avec leurs copains........
Le marché, c'est pour acheter des marchandises, mais aussi pour rencontrer les amis et boire un coup. Ca se voit?
La récolte de maïs a été bonne, le ruou se laisse boire
Attablé avec ses potes au marché de Quyet Tien, il m'a invité à boire un verre. Nous avons discuté, ri, sans vraiment nous comprendre, mais quel bon moment.
Notre copine, Phuong, est étudiante. Mais elle a mis le beau costume Lolo Noir pour nous accueillir dans sa famille.
On aura même droit à l'alcool de Pavot du garde frontalier et à l'hospitalité du Chaman.
Ici, on ne voit pas les touristes. Ils vont tous dans le village qui doit sa célébrité au passage de la Télé Française avec Frédéric Michalak ou chaque maison est louée à une agence de voyage.
Ici, c'est le village d'où sont partis tous les Lolo Noir du pays. Situé à 300m de la Chine, on n'y accède qu'avec un laissez passer.
Phuong dans sa famille
Pai, le Chaman
Sous le regard du garde, la Chine. Depuis l'invasion de 1979, on a fait trois sorties au village de façon à s'enfuir plus vite, s'ils remettent ça!
Jeune H'Mong romantique qui rêve en contemplant le superbe paysage. Timide, je vois bien qu'elle aimerait bien que les garçons assis un peu plus loin s'enhardissent et s'approchent.
Juillet, on plante le riz dans la montagne, du côté de Ha Giang. Ce sont encore les vacances scolaires, les enfants sont embauchés.
Dans les plantations de thé aussi, ils sont utilisés. De superbes chanmps derrière le plus haut sommet du Vietnam: Le Fan Si Pan ( 3143 m).
Eux, ils me reconnaissent, chaque fois que je viens, je glisse sur les fesses sur 10 m ce qui les divertit bien
Lui aussi, je le vois bien, il compatit à mon infortune!!!!
La coiffe de l'ethnie disparait sous le chapeau conique, le Non, beaucoup plus pratique pour protéger du soleil et de la pluie
Les deux soeurs, je les vois souvent sur la route de Nghia Lo. Les rizières en terrasses sont plantées, plus de gros travaux avant la moisson en septembre.
Nous ne parlerons pas que des bonnes choses. Nous avions assisté avec Pierre et Pascale au mariage des cousins de nos amis Boï, Muy et Hoan. Jolie fête.
La jolie Dao a laissé partir son mari travailler au barrage de Son La, on ne gagne pas bien à Vu Linh. Quelques temps après, il a été retrouvé mort, assassiné.
Devant la maison en torchis de leurs parents, ces deux enfants sont venus accueillir les occidentaux. Mais on a un peu d'appréhension, d'habitude, on en voit peu, ici.
A la montagne, les cours reprennent plus tôt qu'à la plaine, car on arrête un mois l'hiver, il fait trop froid
La maman regarde le cours par la fenêtre. Pour surveiller son enfant?
Non, elle rêve et regrette. Elle aurait aimé, elle aussi aller à l'école, mais ses parents disaient que cela ne servait à rien, surtout pour un fille.
D'ailleurs on y apprend le Vietnamien, alors que l'on ne parle que le H'Mong
Tags : Dong Van, Méo Vac, Lolo Noir, Plantations de thé, Dao Rouge
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Commentaires
Coucou Jean- Pierre... suis venue chez toi prendre mon bol d'Asie qui me manque déjà beaucoup trop... comme on vient prendre son bol de riz quotidien... Si tu savais comme je t'envie que c'est rrrien de le dire ! Bien le bonjour de ma Provence où l'automne s'installe façon été Indien mais où que les températures commencent à bravement chuter... Amitié, Mistouline.