Belle équipée qui se prépare ce matin!

La Province de Lao Cai nous a alertés aussi sur le cas d'une enfant de Si Ma Cai atteinte de malformation cardiaque qui a été dépistée récemment et qui n'a aucun moyen pour assurer les frais d'une intervention chirurgicale.

Vous connaissez bien la process de" Les Enfants d'En Face France", maintenant, il faut vérifier, même si le cas ne se trouve pas facilement joignable (quel est le ... qui a décidé....N'est ce pas, Président? ) 

 De Sapa, il faut rejoindre Bac Ha. Nous avons de la chance, il fait très beau ce matin, car, entre Bac Ha et Si Ma Cai, la route, presqu'entièrement en travaux, est sujète à de fréquents glissements de terrain, elle est épouvantable. Le revêtement, s'entend parce que le paysage aux alentours, c'est merveilleux.

Nous sommes dimanche, et après deux heures de "promenade" chacun pense qu'un petit-déjeuner serait le bienvenu, surtout sur le marché de Bac Ha.

 Une farandole de couleurs chaleureuses

 

 

 

 

 

 

 

 

Des beignets délicieux et roboratifs

 

 

 

 

 

 

 

Nous reprenons la route vers Si Ma Cai, qui passe par Can Cau (marché le samedi), Lung Phin (marché le dimanche) sur une route défoncée barrée par des travaux et des éboulements. 

 

 

 

 

 

 

Nous sommes en pays H'Mong Fleuri et nous les croisons dans leurs plus beaux habits, les jeunes filles recherchant les rencontres du marché du dimanche pour trouver un compagnon. 

 Pour ceux qui ont quelques Sao ( 1 sao=360 m2) de riz, pas question d'aller au marché, il faut moissonner)

 Mais les trépidations de la voiture s'oublient lorsque l'on contemple le spectacle qui s'offre à nous.

  Nous arrivons à Si Ma Cai, 3000 habitants, où se situe un marché un peu à l'écart de la bourgade. Sur la route des familles y partent ou en reviennent à moto, vélo ou à pied. 

Si Ma Cai est habité par 87% de H'Mong, en grande majorité de H'Mong Fleuris, mais aussi de H'Mong Blanc et Noir 

 

 

 

 

 

 

 

 

    Et nous arrivons à notre destination, la maison de notre petite H'Mong Blanc

 Elle fait partie d'un ensemble de maisons en bois, bringuebalandes. Nous apprendrons par la suite qu'elle n'appartient pas aux parents.

 La famille, les voisins sont là, à nous attendre. Ils ont briqué ce qui pouvait être briqué, ils ont mis les beaux habits. La maman semble terrorisée et nous faisons la connaissance de Ha.

 Elle souffre d'une malformation cardiaque qui a été dépistée récemment par des médecins de l'hôpital Viet Duc et qui ont décidé de l'opérer d'urgence. Mais bien évidemment le prix laissé à la famille est incompréhensible pour eux. Ils disposent d'1 sao, 360 m2 de rizière. Cette année il y a eu des inondations, donc pas de récolte. Le père et la mère sont obligés de se louer à la journée.

 Le père, c'est: Hau Seo Sung, il a 27 ans, la mère, est Hoang Tai Tung, 25 ans, ils sont H'Mong Blanc, quant à Hâu Thu Hà, elle a 6 ans (née en 2006) et va à l'école à 1 km (300 élèves)  au cours préparatoire, elle travaille bien sauf en sport, évidemment. Elle n'a pas de symptômes apparents de sa maladie, mais, au cours de la visite, elle va grimacer de douleur en se tenant la poitrine. Elle a souvent de la fièvre, s'essouffle et se fatigue très rapidement.

En tous cas, elle est gaie, rit beaucoup et semble la meneuse d'un groupe constitué des petits voisins et cousins et de sa petite soeur: Hau Thi Nan Chi, 19 mois.  

 

 Hà avec papa et maman

 

 

 

 

 

 

 

A part ses problêmes de motricité, Hà vit normalement, comme le faisait d'ailleurs Duyen qui avait le même age. Mais les conditions climatiques sont plus difficiles ici, de même que  l'accessibilité.

Je demande alors à visiter la maison et le papa me guide. Je ne risque pourtant pas de me perdre!!!!!!!!!!

Il est fier de me montrer un grand meuble qui est le seul de la pièce principale. La chambre, c'est un seul lit pour les 4, dans un renfoncement sous des bâches; c'est bien simple, je n'ai pas pu la prendre en photo, aucun recul. Ensuite, la cuisine et ce qu'on ne peut pas intituler ni qualifier, regardez vous-mêmes.

 

 

 

 

 

 

Ce qui peut paraître incroyable, c'est que j'aurais presque tendance à trouver la maison de Truc plus confortable. En tous cas elle est moins désagréable 

 Hà, avec papa, maman, la petite soeur,la grand-mère, voisins et cousins

  La petite soeur Nan Chi (19 mois) et la grand-mère. Je n'ai pas osé lui demander pourquoi elle gardait son casque, peut-être qu'elle n'a pas confiance dans la solidité de la masure, ce serait compréhensible!

 A la fin, nous irons boire le thé traditionnel avec Dinh Quang Hoa, Directeur des Affaires Sociales du District afin de prendre plus de renseignements sur Hà et sa famille.

Nous irons aussi prendre nos marques dans la ville, en visitant un hôtel qui, en cas de besoin nous permettra un hébergement spartiate mais propre .

En conclusion, une petite fille à sauver, dont les parents sont dans un dénuement qui me semble pire que ceux de nos petites Chi, Duyen et Truc, dans un des secteurs les plus inaccessibles du Vietnam.

Le soir, nous reprenons le chemin de Hanoi par le train de nuit. Sans trop savoir pourquoi, nous nous sentons sereins et nous fêtons dans le compartiment,  la fin de la mission avec une bouteille de Bordeaux offerte par des amis à moi, du boudin basque (merci nos amis des Landes et Limousins) et du poulet préparé par la femme de Ninh.  C h u c   s u c   k h o é   !!!!!

 

 

 

 

Nous ne sommes, à Sapa,  qu'à une cinquantaine de kilomêtres de chez Truc. Nous allons en profiter pour visiter notre petite convalescente. Par la même occasion, le grand-père nous a signalé le mauvais état de l'école.

Comme toujours dans ces cas là, nous établissons le contact avec le Président de la commune qui nous reçoit avec la directrice de l'école.

 Bien évidemment, ils expriment leur reconnaissance concernant la prise en charge de Truc par EEFF, et ils nous chargent de transmettre leurs remerciement à l'association et aux donateurs.

On parle des conditions de vie dans la commune, de son administration, de nous-mêmes, puis on aborde le sujet de l'école maternelle. Considérant qu'un bon coup d'oeil vaut mieux qu'un mauvais renseignement, nous voilà partis constater sur place.Nous sommes surpris, dès l'arrivée, de l'importance des bâtiments, mais aussi de voir une superbe cour ornée de massifs et de jeux.

 Il y a trois corps de bâtiments qui l'encadrent . Pour 200 élèves cela nous parait énorme. En plus, nous ne voyons pas bien où se situe le problême. Des ouvriers sont en train de refaire un mur important qui va clôturer l'ensemble des édifices.

C'est alors, que la directrice nous guide vers l'arrière de l'édifice de gauche, et là.............Nous le voyons bien, le problême.

 

 

 

 

 

 

Une énorme lézarde barre le tiers du mur du fond qui accuse une courbure plus importante, encore, que mon bidon. C'est dire!

A la construction, il y a une dizaine d'année, on a bâti sur un sol mouvant, ou alors, on a négligé les fondations.

La solution? Abattre l'ensemble pour le reconstruire. Cela veut dire, un budget énorme, de l'ordre,de 50 000 Euros. Avec ce montant, on construirait 4 dortoirs et cuisines à Lao Chai ou 8 salles de classe

Nous avons bien pris note de leur problême, et nous décidons, pour juguler tout découragement d'aller voir Truc.

 

 

 

Bien vu, c'était du bonheur qui nous attendait : Truc, dans son cadre familliale est toute guillerette, entourée de ses grands-parents et de son papa. La maman est partie soigner sa soeur, gravement malade.

 

 Et tout le monde de se précipiter pour dresser la table, de préparer le poulet, le père va acheter des bières, mais nous devons endiguer ce bel élan:

Il nous faut leur expliquer que nous continuons notre mission: Demain matin, très tôt, nous partons voir une petite fille à Si Ma Cai.

Nous sommes obligés de leur promettre, que la prochaine fois nous resterons manger.

Bon, promis, rapidement, je vous raconte la suite, notre visite chez Ha, petite fille de l'ethnie H'Mong Blanc.

 

 

Notre association, « Enfants d’En Face France » est bien connue, maintenant des autorités Vietnamiennes.

Pour preuve, l’appel que nous a adressé Madame Hien, Vice Directeur du Bureau Social de la Province de Lao Cai au sujet de 2 cas qui l’inquiètent particulièrement :

Le premier se situe à Lao Chai près de Sapa, il s’agit d’un collège. Nous n’avons pas l’habitude d’engager des activités sans vérifier, auparavant, la justification, la rentabilité morale, la faisabilité, mais aussi l’adéquation entre le coût du projet et les moyens de l’association.

Aussi, une délégation est partie par le TGV Vietnamien (Très Grandes Vibrations) le soir de Hanoi pour arriver le lendemain matin à Lao Cai, puis Sapa.

Il s’agissait de Ninh et moi-même, accompagnés de Hien et Matthieu qui voyageaient à leurs frais. 

  Comme des escaliers, mais les marches sont hautes

 

Le collège se situe à 5 km par la route de Sapa, puis, il est nécessaire de marcher pendant 1 h 30 pour arriver à l’établissement. Ce projet a la particularité de se situer dans une zone touristique, puisqu’un chemin de randonnée passe assez près. Naïvement, je pensais que cette proximité donnait quelques avantages pour la scolarisation et l’entretien des batiments scolaires. Erreur, Erreur !!!!!!!!

   ouh laaaaa!!! il faut encore monter là haut ? 

Des kilomêtres auparavant, on aperçoit le collège perché sur une colline. De loin, les bâtiments semblent neufs, mais surtout, la nature environnante est exceptionnelle. Nous sommes à la mi-septembre, et la moisson est commencée. On fauche à la serpe, on ramasse, bat, vanne à perte de vue sur des rizières en terrasses ou à plat.

 

Le chemin est rocailleux et doit être difficile par temps de pluie. Notre progression est lente, ponctuée par de nombreux arrêts pour admirer les paysages et les H’Mong Noirs au travail.

 

 

 Habité à 100% par les H'Mong Noirs 

Nous arriverons devant un pont suspendu, au pied de cette petite montagne où est perché le collège. La montée se fait sans douleurs, tant nous sommes captivés par le spectacle environnant qui devient aérien.

 

 Les H'Mong Noirs sont catholiques.La charmante petite église de Lao Chai , pas loin du collège m'invitait à entrer, j'en ai été ému. 

Nous sommes accueillis par Mr Hung, directeur du Service Education du District, par Mr Vo, proviseur et Mr Huynh, son adjoint ainsi que les professeurs, qui, après la sortie des classes vont venir nous rejoindre. J’ai été, d’ailleurs surpris par l’implication de tout le personnel dans l’améloration du cadre de vie des élèves, allant jusqu’à construire en planches, baches et cartons une petite cuisine.

 

 

De gauche à droite, Mr Hung, le proviseur Mr Vo et son adjoint Huynh

 Direction, professeurs, administratifs, tous s'impliquent dans le projet 

Les préliminaires, chers aux Vietnamiens nous permettent d’aborder l’environnement de l’établissement :

Il est fréquenté par 217 élèves, tous de l’ethnie H’Mong Noir. Il y a 8 classes, 19 professeurs et il emploie 3 femmes de ménage/cuisinières, ainsi que 2 administratifs.

Sur 43 élèves qui ont quitté le collège l’an dernier, 20 sont partis au Lycée, et 2 ou 3 ont des chances de rentrer plus tard à l’Université.

Les enfants viennent au collège, en provenance des villages aux alentours, parfois après une heure de marche, lorsque le temps  est sec, mais par des chemins souvent inondés, ce qui nécessite un internat où sont hébergés 65 élèves.

 Deux des classes sont logées dans des bâtiments insalubres et rafistolés de bâches

J’ai été très surpris, dans un premier temps, d’apprendre que tous les enfants étaient scolarisés. Moins surpris lorsque j’en ai compris la cause : Chaque enfant scolarisé reçoit du gouvernement 142000 VND/ mois.

Lorsqu’on ne les a pas vus depuis un certain temps, les professeurs viennent chez eux et les parents comprennent qu’ils risquent de ne plus avoir les dites subventions. Les enfants reviennent donc au collège.

 

 

 

 

                      Un collège peuplé à 100% par les H'Mong Noirs, dans un sublime site 

Mais dans le cas de Sapa, lors de la Haute-saison touristique, un enfant gagne 10 fois ce que gagne son père dans la rizière, en vendant des quolifichets aux touristes. Imaginez vous bien, qu’à partir d’octobre, il n’y a plus beaucoup de monde en classe. Comme ils doivent aussi aider les parents, c’est un jeu d’aller un minimum en classe tout en gardant la subvention gouvernementale.

En fait, le taux réel d’assiduité n’est que de 70% avec l’impossibilité de pouvoir faire un travail suivi

J’ai ainsi promis à Mrs Hung et Vo, de faire passer ce message :

Touristes, n’achetez jamais rien à un enfant, ni à un adulte accompagné par un enfant en age scolaire.

 

Nous arrivons au but de notre visite, qui est de constater l’état de 2 classes, du dortoir, et de la cuisine.

C’est assez comparable à ce que nous avions vu à La Pan Tan, avec ceci de particulier, comme déjà dit plus haut, que les professeurs ont tenté de colmater les fentes trop importantes par des bâches ou des pièces en plastique ou carton.

Les poteaux de soutainement, vermoulus, ont été greffés, retaillés, rehaussés.

 

Les 65 élèves de l’internat sont entassés dans un dortoir froid et insalubre ( au pied du Fan Si Pan, 3143 m, il gèle très souvent) car il a fallu trouver la place pour 2 classes.

Nous avons dans les mains un plan pour faire deux classes, mais il s’avère que la priorité sera le dortoir. Une discussion est en cours pour refaire  soit l’éxistant en parpeings ou briques, ou de faire dortoir et cuisine, les deux classes étant transférées dans la salle de réception et reconstruites ultérieurement.

 

 

 

 

 

 

 

A la différence de ceux, attentistes de La Pan Tan, les professeurs ont tenté de colmater les planches en insérant des plaques de plastique récupéré ou en tendant des baches.

 

 

 

 

 

 

 

Ils ont aussi bricolé une cuisine                    Vue extérieure de la cuisine

 

 

 

 

Les poteaux supports en bois pourri ont été rafistolés, rehaussés. On peut s'inquiéter pour la sécurité du bâtiment!

 Pendant les travaux, les pensionnaires pourraient être logés chez l’habitant, aux alentours.

Nous allons donc refaire les plans en fonction de ce que vont nous dire nos amis, qui, évidemment voient avec apréhension arriver les froidures qui arriveront courant décembre..... et les devis.......

 Cour de récréation avec vue imprenable

 

 

 

 

 

 

 

Cours de gym au collège                              Hung, responsable déterminé et pragmatique

 

 

 

La bougie ne perd rien de sa lumière en la communiquant à une autre bougie. (proverbe japonais)

 

Lorsqu'on circule au Vietnam, ce qui frappe, c'est que ce sont aux femmes et aux enfants avec qui l'on a affaire, principalement. L'enfant, parce qu'il est nature, qu'il n'a pas d'à prioris, qu'il est curieux. La femme, parce que c'est elle, qui est dans la rue, dans les champs, que c'est elle que l'on croise, à qui l'on achète, au point qu'on la croit femme libérée, ce qui est loin d'être le cas: Pendant les tente ans de guerre contre occidentaux et Chinois, les hommes ont pris le maquis. Ce sont elles qui ont cultivé le lopin de riz, élevé enfants et ascendants, tenu les cordons de la bourse, en un mot, ont "fait bouillir la marmite".

Au retour des combattants auréolés des victoires, elles ont continué sans troubler le repos du guerrier. Encore maintenant, ce sont elles qui font les travaux des champs, qui achètent et vendent, rament, plantent, moissonent pendant que l'homme, supervise, dirige le ménage, surtout à la campagne. Quant à l'enfant, c'est le roi, surtout si c'est un garçon (Rapport Garçon/fille: 1,10 ce dont s'est émue récemment l'OMS, merci l'échographie ), qui assurera les vieux jours de ses parents avec la participation de la future femme.

Mais l'ocidental voyageur n'ira pas jusqu'à se plaindre d'être accueilli par les piaillements des bambins, ou les beaux yeux en amande des natives.

 

  

Bon! Pour les beaux yeux en amande de celle là, on repassera. La guerre, elle a dû y aller, mais pour organiser sans doute les activités pacifiques d'oiselles à la cuisse hospitalière.

 Plus débonnaire, mais soucieuse, la mamie, ce n'est pas exactement la photo que je cherchais pour illustrer mes propos sur l'accueil souriant de gracieuses con gai en Ao Dai immaculé s'épanouissant dans une rizière d'émeraude parsemée de pépites d'or et au fruit nouricier frémissant sous les premières caresses de la mousson. Allez, on continue à chercher!!!!!! 

 

 Pour le sourire, c'est mieux, beaucoup mieux. Mais pour le charme, c'est un peu spécial. Peut-être que, oui, la bandana ne la valorise pas.

Elle était pourtant sympa ma rameuse à Tranh An . Et de demander à Hien qui j'étais, ce que je faisais, d'où je venais ( de salles d'Angles.......le monde a beau être petit, elle ne connaissait pas....), si j'avais une femme (continue à me faire des mamours et tu vas voir arriver 1,47 m de femme à moi!!)

 

On ne va pas y arriver!!! des A C C U E I L L A N T E S!!!!!!! j'ai dit.

Boooffff!!! Ca ne fait pas très Vietnamienne, plutôt manga, même si on la trouvée faisant son marché à Quyet Tien au milieu des H'Mong, Dao et Nung.

 Voilà! C'est beaucoup mieux, en voilà une, qui rit, au moins à pleines dents, presque toutes!

 Pour l'accueil, on pensera à nos amis Daos qui nous avaient invités à un mariage,( n'est ce pas Patrick) et que nous ne manquons jamais de visiter lors de nos passages. Fête pour nous et pour eux, même si le bambin trouve que le sein de sa maman tarde à s'approcher.

 

"J'ai failli attendre!!!!!!"

 Petit village de H'Mong Fleuris que notre guide, Hien, connait bien. Nous y sommes reçus merveilleusement bien par adultes et enfants. Enfants si nombreux que l'on se demande si chaque famille n'en a pas une bonne dizaine.

 On a mis ses plus beaux effets pour nous recevoir!

 Petit-déjeuner à Méo Vac. La petite est venue manger son Banh Cuon, crèpes de riz farcies de porc et de champignons noirs. Dans la plaine, on rajoute des échalottes grillées. Elle savoure!!!!!!!!

 

 Salut, mon pote!!!!!

 

 Rentrée des classes, bel enthousiasme pour se précipiter vers l'école!........ Ah, elle est derrière?

 Il y en a même qu'il faut trainer.......Mais dans le bonne humeur

 Lui ausi, il veut faire la rentrée, il a mis son plus beau chapeau Dao et sorti la voiture, et chung ta di di!!!!!

 Nous, on ira plus tard, quand les moissons seront faite, quand le bois sera rentré, que les animaux auront du fourrage pour l'hiver et quand le professeur sera venu voir pourquoi nous ne venons pas.

Je suis maintenant trop grande pour aller à l'école, mes parents veulent que j'aide maman, à travailler à la maison, dans les rizières et élever mon petit frère.

 Le petit frère, il faut le porter toute la journée, même courbée sur le ray, lui donner à manger. Il faut le préserver, car c'est de lui dont dépend l'avenir des parents.

 

Nous continuons notre route: Quand on aime, on ne compte pas......les kilomêtres. Surtout pendant la bonne saison. 

Prenant le contre-pied des agences qui souhaitent avoir des clients tout le long de l'année, ce qui est bien naturel,  il est important de savoir que le nord ne se visite pas en toutes saisons: De décembre à mars, il y fait froid, il peut geler en montagne, et comme les hotels ne sont pas chauffés, ni même pourvus d'une isolation rudimentaire, il conviendra de venir avec des vêtements chauds, 3 degrés de température, avec l'humidité ambiante, ce n'est pas franchement agréable. En janvier, février et mars, en plus, vous aurez droit à de la pluie, plus souvent, du crachin, dans une brume épaisse.

Les moissons, dans les montagnes du nord se font en octobre. Après quoi, et pendant près de 4 mois, les rizières sont laissées en friches jusqu'au labourage et à la plantation, où, telles des chrysalides, elle vont se transformer pour prendre leurs plus belle nuances de vert. Donc, pour les rizières, privilégiez dans le nord, de avril à septembre avec comme point d'orgue de juillet à septembre. Ce sont les mois les plus chauds, mais en montagne les températures n'atteignent pas des sommets. 

Bon, maintenant que vous êtes avertis, venez quand vous voulez, surtout en février, vous nous réchaufferez le coeur.

On vous embarque 

 

 Bon, il n'a pas l'air d'être méchant cet occidental, mais ne me laissez pas toute seule.

Petite descendante du roi des H'Mong, au pied du Palais de son ancêtre à Sa Phin.

 J'en veux pas de la console de jeu, mon papa, y sait pas les fabriquer, et écarte-toi, il faut que j'aille livrer cette  poignée de riz.

 

 Thai , thai !!!!! C'est le cri de ralliement de tous les enfants du pays à l'arrivée d'occidentaux. Les copains se précipitent, s'arrêtant à quelques mètres des "envahisseurs; les plus hardis s'approchent en jetant des hellos, autant d'invitations à communiquer, puis, pour peu que les visiteurs soient réceptifs, les copains rappliquent, jaillissent les rires, les questions dans un Anglais approximatif. On demande à voir les photos prises. Ces deux-là ont passé un bon moment avec nous!

 Celle-ci a adopté la posture accroupie chère à tous les Vietnamiens. Essayez, les pieds bien à plat, les fesses sur les talons. Pour moi, il faut me dire où je mets mon ventre rebondi. Mais si vous y arrivez, sachez que pour eux, c'est leur position de repos.......Et après, il faut se relever en gardant sa dignité........ 

 Ses parents sont en train de moissonner le riz. Pendant ce temps, il contemple le travail déjà effectué.... C'est un enfant H'Mong-Fleur, ça se voit bien, non????

 Ca, ce sont nos copines. Il y a la première femme, mais elle ne pouvait pas avoir d'enfants, alors le mari H'Mong a pris une seconde femme. Les deux s'entendent pas mal, ma foi!

 Nous nous sommes arrêtés pour assister au spectacle de la moisson. J'ai voulu aller voir une maison, plus loin. Elle m'a suivi, bientôt rejointe par son copain.

 Boudeuse

 Pour moi, cette situation valait tout le voyage, et il y en a eu d'autres.....Quel bonheur!!!!!!

 

 

 

 

 Elle sort de l'école. Sa maman vient d'aller voir le professeur, lui recommander sa fille, lui apporter un poulet pour qu'elle s'occupe bien d'elle à la rentrée prochaine. Elle a revêtu ses plus beaux atours, pris le chapeau jaune dont elle est si fière. 

Allez expliquer, que, quelques fois, chez nous, les élèves et les parents critiquent méchamment et même, agressent physiquement  les professeurs .

 Cette jeune fille H'Mong ne rechigne pas à mettre les vêtements de son ethnie pour venir de son village, au district de Mu Cang Chai. Mais il n'y a pas de casque moto traditionnel des H'Mong, alors c'est l'occasion de faire preuve de coquetterie en choisissant un modèle moderne, élégant, même s'il n'est pas au top, au point de vue sécurité.

 

 A Sapa, sur les contreforts du point culminant du Vietnam, le Fan Si Pan, il pleut souvent, alors le parapluie est l'outil indispensable des H'Mong Noirs, d'autant que s'il ne pleut pas, il fait soleil et il devient ombrelle.