• Le monocorde du Nha Qué 21

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    Mille victoires sur mille ennemis ne valent pas

    Une seule victoire sur soi-même

    (Bouddha)

     

     

    La grotte de Hang Son Doong

    Tout juste découverte, elle est située dans le centre du Vietnam, au nord de Dong Hoi et c’est la plus vaste galerie souterraine du monde. Elle pourrait contenir un ensemble d’immeubles de 40 étages. Sa taille est estimée entre 4 et 9 km de long avec une galerie de 200m de haut et 100 m de large. Elle n’a pas encore été complètement explorée.

    Le « toit » de la grotte s’est effondré il y a des siècles, ce qui a permis à une jungle luxuriante de prendre racine et aux singes et chauves-souris d’y vivre.. 

    Si elle est ouverte depuis 1 an aux visites, seuls 200 touristes sont autorisés à l’explorer chaque année et il en coûte près de 3000 US$ durant un périple de 7 jours (avec descente en rappel de 80m comprise)

    Pour bien moins (on donne ce qu’on veut) ce blog vous offre un tour en vidéo et  drone dans cette nouvelle merveille Vietnamienne.

     

     

     

     

     

     

    Grotte de Phong Nha

    Hang Son Doong  fait partie d’un réseau de 150 grottes du Parc national de Dong Hoi. Les grottes à voir sont celles de Phong Nha, de Tien Son et de Thien Duong (Paradise Cave). Il faut se rendre dans la ville de Dong Hoi puis entrer dans le parc national.

     

     

    Huu Ngoc, le passeur de culture

    Par un peintre émigré de Montmartre

    Souvent, dans ce blog,  j’ai fait référence  à Huu Ngoc. Agé maintenant de 96 ans,  il a passé sa vie  à  expliquer la culture Vietnamienne aux Français, et la culture Française aux Vietnamiens.

    Outre les distinctions Vietnamiennes (dont une gagnée à la bataille de Dien Bien Phu), il est titulaire de l"Étoile du Nord" du gouvernement suédois, des "Palmes académiques" Françaises, du prix "GADIF" des Ambassades et Institutions francophones,qui  sont une partie des récompenses qu'il a obtenues pour sa carrière de chercheur. Il connait plusieurs langues étrangères et plusieurs cultures étrangères  en profondeur.

    Exposé sur les origines des Viets

    Conférencier, écrivain, il écrit, encore à ce jour,  dans le « Courrier du Vietnam » depuis près de vingt ans » et ses chroniques compilées dans  une encyclopédie, « A la découverte de la culture Vietnamienne » a reçu des prix internationaux et été offerte aux chefs d’état participants du 7ème sommet de la Francophonie.

     

    C’est ainsi que j’ai profité de l’alibi que constituait la visite de mes amis Marie et François, pour venir lui rendre visite.

    Hospitalier et très mobile, seule une surdité légère rappelle son âge. Dans sa maison du centre de Hanoi, il a conservé son bureau au premier étage et il gravit les degrés sans difficultés, pour nous faire découvrir une vaste pièce aux murs tapissés de peinture, photos, livres en Français, Anglais, Allemands,  dans un désordre recherché qui révèle l’état d’esprit et la vie de notre interlocuteur.

    Avec femmes et enfant,au retour de la bataille de Dien Bien Phu

    Cohabitent ainsi, la photo de son mariage quelques jours après Dien Bien Phu, son portrait par un peintre de Montparnasse, des oeuvres d’art Khmer, de nombreux tableaux de différentes factures  et partout, livres et documents éparpillés au travers de la pièce.

    Le banian, arbre mytique de la construction de la culture Viet

    Il n’a évidemment pas pu s’empêcher, à notre grand plaisir de nous conter la genèse et l’histoire du peuple Vietnamien et nous expliquer pourquoi nous avions  des difficultés, nous, occidentaux, à comprendre toutes les formes de cette culture, pour laquelle il nous a donné une clef d’entrée qu’il image à partir du banian : Le pied du banian illustre les 3.000 ans d'édification et de défense du pays. Les quatre branches symbolisent autant d'époques historiques: 2.000 ans d'influence de la Chine; 80 ans d'occupation par l'Occident, dont la France; 30 ans de Révolution; et enfin le Renouveau à partir de 1986. 

    Approche importante  pour moi qui vis au milieu des Vietnamiens, et immergé dans des pratiques et croyances d’un autre monde, celui du « cultivateur en rizière inondée ». Important car c’est aussi la clef de l’histoire du pays, de ses mille ans d’occupation Chinoise et de sa dichotomie  avec les sudistes, issus d’autres souches.

    Scéance de dédicace

    J’avais, bien évidemment apporté ma « Bible » pour que l’auteur me la dédicace. Ce livre, en langue Française ( une version existe en Anglais), paru aux éditions Thé Gioi, composé de courts articles indépendants faciles à lire, je le conseille à qui, revenant du Vietnam, a pu pénétrer un peu l’âme des Vietnamiens. Il y trouvera aussi l’explication de mystères historiques, comme : « Comment ce petit pays à pu vaincre successivement  les trois armées les plus importantes du vingtième siècle. »

    Huu Ngoc: A la découverte de la culture Vietnamienne éditions Thé Gioi

     

    Au pays du chant folklorique Vi Giam

    Le 27 novembre 2014, à Paris, le chant folklorique Vi Giam de Nghê Thin, a été officiellement reconnu Patrimoine Immatériel de l'humanité par l'UNESCO.e chant folklorique Vi Giam a une vitalité très forte. Il s’est constamment développé dans le cœur des gens de Nghê An et Hà Tinh (« Nghê Tinh ») jusqu’à aujourd’hui. C’est pourquoi les gens de ces provinces ont un dicton célèbre : «Le chant folklorique Vi Giam ne serait perdu que si les habitants de Nghê An perdaient leur voix.»

    Aujourd'hui, bien que le tissage n'existe plus à Nam Dan, la chant folklorique Vi Giam est resté intact. Au cours de la leçon de musique, on l'apprend aux élèves

    le chant Vi Giam peut être interprété au travail et dans les activités quotidiennes. Par exemple, les gens chantent quand ils bercent leur enfant, travaillent dans les champs, rament, tissent ou décortiquent le riz. C'est pourquoi le chant est souvent nommé d'après la profession, par exemple Vi Phuong Vai (guilde des tisseurs) Vi Phuong Non (fabricants de chapeaux coniques), Vi Tréo Non (escaladeur de montagne), Vi Do Dua (rameur)

     

    Lors de la cérémonie de remise du certificat de l’UNESCO le 31 janvier 2015

      

    Conte traditionnel: 

    LA MÉPRISE

    Il était une fois un couple qui vivait dans un bonheur parfait. Ils venaient juste d'avoir un bébé quand la guerre éclata. Le mari fut mobilisé et envoyé au front. Jour et nuit la femme attendait le retour du mari en puisant sa force dans la présence de son enfant . Celui-ci grandissait et commençait à parler. Un soir, un violent orage éclata. Les tonnerres étaient assourdissants et faisaient trembler portes et fenêtres. Pris de panique, l' enfant se mit à hurler. Pour le calmer, sa mère lui montra son ombre sur le mur et lui dit: 

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    — N'aie pas peur, voilà ton père ; il te protégera. 
    L' enfant regarda un instant l'ombre, puis s'inclina et dit : 
    — Bonsoir, papa. 
    Rassuré, l' enfant s'endormit tranquillement. 
    A partir de ce jour, l' enfant prit l'habitude de réclamer son père et de dire à ce dernier "Bonsoir" avant son coucher, ce qui obligeait la femme à se pencher tous les soirs devant la lampe pour créer l'ombre. 

    La guerre se termina enfin. Le mari revint à la maison. Il découvrit avec émotion l'Le monocorde du Nha Qué 21 enfant qu'il avait quitté quand il était encore un tout petit bébé. Mais, au lieu d' embrasser son père, l' enfant le repoussa avec violence : 
    — Laisse-moi tranquille, tu n'es pas mon papa. Mon papa ne vient que le soir. Et il ne parle pas. 
    Le mari, assommé de douleur et blessé dans son amour -propre, était persuadé que sa femme le trompait avec un autre homme pendant son absence. Mais il décida de ne pas l'interroger. Le soir même, il quitta la maison sans rien dire à personne. 
     


    Des jours et des mois passèrent, et toujours aucune nouvelle du mari. La situation devenait de plus en plus pénible à vivre, d'autant plus que la femme n'arrivait pas à comprendre le comportement étrange de son mari. Désespérée, elle décida de mettre fin à ses jours en allant se noyer dans la rivière, après avoir confié l' enfant à des proches. 

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    Ayant appris la mort tragique de sa femme, l'homme revint à la maison. Le soir, une fois la lampe allumée, son fils, tout content de voir apparaître l'ombre sur le mur, s'écria : 
    — Voilà mon papa. Il est revenu ! 
    L'homme comprit alors la terrible méprise. Le lendemain, il emmena son fils au bord de la rivière pour implorer le pardon de sa femme. L'homme lui promit de rester seul jusqu'à la fin de ses jours pour s'occuper de l' enfant et qu'aucune autre femme ne la remplacerait jamais dans son cœur. 

     

    LE CHOIX D'UNE EPOUSE


     

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    Un riche marchand avait deux épouses. Toutes les deux étaient d'une remarquable beauté . 
    Un voisin commença un jour à faire la cour à la première femme. Mais celle-ci le repoussa sans ménagement. Alors il se mit à courtiser la deuxième épouse, qui se laissa facilement séduire . 
    Le monocorde du Nha Qué 21Peu de temps après, le marchand mourut. Le voisin, ayant décidé de fonder un foyer, demanda la main de la première femme. 
    Ses amis lui dirent: 
    — Pourquoi veux-tu te marier avec la première épouse qui t'a repoussé et humilié, au lieu de te marier avec la seconde épouse qui s'est montrée "gentille" avec toi? 
    L'homme répondit: 
    — Quand il s'agit de la femme d'un autre, on aime bien qu'elle se laisse facilement séduire . Mais quand il s'agit de sa propre femme, on aime bien qu'elle repousse toute proposition malhonnête. La deuxième épouse, qui a eu une liaison avec moi, ne manquera pas d'avoir d'autres liaisons avec d'autres hommes. Jamais je ne l'épouserai, car elle sera la femme de tout le monde. Par contre, avec la première épouse, je suis assuré de sa fidélité absolue. C'est pour cette raison que je l'épouserai. 

     

     Touche pas à mon arbre

     

                                    Photo VN Express

     

    Superbe Hanoi, chacun connait mon attachement pour la Capitale-Jardin qui vient d'être élue par Tripadvisor, 4 ème plus belle destination du monde, après Marrakech, Siem Reap et Istanbul.

    Le monocorde du Nha Qué 21La particularité de Hanoi, c'est que les arbres poussent partout, le long des rues, dans les innombrables parcs, dont celui de la Botanique, autour des lacs, dans les maisons, et l'on fait même des trous dans les murs pour laisser passer les branches.

    Ils sont verts toute l'année, mais c'est une vraie bémédiction l'été, que leurs ombres rafaîchissantes, l'éclatement des couleurs de leur fleurissement, particulièrement à l'époque des flamboyants, les senteursdes frangipaniers ou des alstonias (hoa sua= Fleur de lait). Comme la vie des hanoiiens se déroule en partie, dans la rue, les familles ont coutume de soigner  l'arbre devant chez eux comme un arbre de leur jardin

    Alors, pensez à l'émoi de la population, lorsque la municipalité a annoncé

                  L'arbre, objet de dévotion

    vouloiarracher 6500 arbres trop vieux, malades, tordus ou qui génaient, ou dangereux.

    Une manifestation a été organisée, un site facebook, créé qui a forcé l'administration à abandonner l'abattage de ces arbres.

    En fait, si on recensait 10 000 arbres à la libération de Hanoi, en 1954, il y en avait 200 000 en 1980, et l'on pense qu'à ce jour, le chiffre a été multiplié au moins  par 5.

    Les plus beaux, sont certainement les Sao (Hopea Berrierir)avec leur tronc régulier et leurs fruits ailés qui planent dans le vent. Les alstonias embaument les soirées de la capitale en automne, les flamboyants avec leur fleur  rouge écarlate et les cigales annoncent l'été, comme les fleurs mauves des  bang lang  (langerstroenia flos reginea), mais aussi les pancoviers, les badaniers aux fruits acres prisés des enfants. Seul les cay sêu (Celtis australis) du boulevard Ly Thuong Kiêt perdent leurs feuilles en hiver....Mais  bien entendu, le roi, le sacralisé et souvent plus que séculaire banian (Ficus benghalensis) au tronc gigantesque et tentaculaire. Le plus ancien, celui du Temple Cô Loa récemment dépéri, a vécu plusieurs millénaires.

    Yeeeeehhhhhh!!!!!............ Ceci dit, je na vais pas oublier mon casque moto, car certains me semblent bien séniles

     

    Le monocorde du Nha Qué 21

     Murs percés pour laisser les branches pousser

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  • Commentaires

    2
    Martine
    Dimanche 29 Mars 2015 à 08:54

    Dans la forêt de la Coubre,il faut également couper beaucoup d'arbres,trop vieux ou malades ou blessés par les bombardements de 1945 sur notre côte!!Emoi de beaucoup malgré le danger que représentent ces arbres et bien que de nombreux petits arbres sont prêts pour la relève....Honoï et La Palmyre même combat...

    1
    Martine
    Dimanche 29 Mars 2015 à 08:39

    Que des merveilles !..Un bel artiste !De beaux textes!..

    Merci Jean-Pierre!!!!

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