Phuong

Phuong est revenu pour sa seconde visite de contrôle à Hanoi. La partie réparée du coeur a bien évolué, et on n'a pas d'inquiétudes.

Par contre, l'évolution de la valve qui causait des soucis ne permettra sans doute pas d'éviter une autre opérsation. Lorsque Phuonhg se sera fortifié, dans 1 à 2 années. il faudra sans doute intervenir

Hieu

Cela faisait quelques jours que Hieu était arrivé. En bonneforme, il a été opéré mardi et se trouve déjà sur piedaujourd'hui. Les chirurgiens n'on pas ouvert, et sont passés par l'artère au niveau de l'aine.Belle performance qui va lui permettre,  à lui, sa maman et son grand-père, de repartir chez eux. Ils reviendront la semaone prochaine pour la visite de contrôle.

Jasmin Tonkin, avec Ninh, va affrêter une voiture demain. 

Bien entendu, maman et grand-père sont libérés et ravis.

Bien entendu, Les Enfants d'En Face sera là pour aider ces enfants tout au long de l'évolution de leur état et de leur convalescence. et nous vous donnerons de leurs nouvelles, vous qui avez contribué à rendre le sourire à ces familles.

Et nous voici de retour à Vinh Phuc, où Ecole Pour Tous Vietnam et Les Enfants d'En Face France ont déjà beaucoup travaillé et où nous retrouvons nos amis du Bureau de l'Enfance, Cuong le Directeur, Huyen son adjointe, Huan et Giang qui ont suivi les enfants que nous venons voir.

Ils sont tous là, alors qu'ils sont en congés annuels du Têt, ils ne pourront pas les reporter et ils n'en ont pas beaucoup d'autres !

Les visites vont se succéder pendant deux jours, pour aller voir les enfants qui, à aujourd'hui, ont tous trouvé un parrain ou une marraine.

Des larmes au bord des paupières et même qui ont souvent coulé, tant les moments d'émotion, de peines, de compassion, de communion ont été intenses.

Enfants et parents, tous étaient, dans un premier temps effrayés de voir tout ce monde débarquer, puis abasourdis, avant de commencer à profiter d'instants qu'ils n'auraient pu imaginer comme possibles.

Ecole Pour Tous Vietnam et Enfants d'En Face France, ont alors compris la profondeur de leur geste humanitaire qui va bien au-delà du simple soulagement matériel du quotidien de ces familles. C'est aussi de l'espoir que ces parrains marraines donnent à ces enfants, la certitude que la chance tourne en leur faveur, le courage de travailler plus à l'école pour s'en sortir. 

S'en sortir de cette vie dans laquelle tout s'accumule pour leur pourrir le destin: Maladies, accidents, mort des parents, infirmités, pauvreté, malchance.

Parrains, marraines, avant que vous ne vous intéressiez à eux, ils étaient tous infirmes......Infirmes de l'espoir.

Thuy, Lan et leur grand mère raccompagnent Michèle Potée les cadeaux des parrains en main.

Huy le bon élève lauréat pour aller à Hanoi et moqué pour ses habits, avec sa maman, la réfugiée Chinoise

Une poupée de Marie Jo: On n'ose pas encore croire qu'elle restera une compagne de jours meilleurs, c'est sur!

Chang lit la lettre de sa marraine avec sa maman handicapée à qui Les Enfants d'En Face a fait fabriquer un fauteuil roulant.

Elle n'a pu s'arreter de pleurer, Michèle non plus.

Fierté retrouvée 

Et que dire de Trung dont le papa vient de mourir et dont la maman subit sa nième thérapie?

Tam la douce avec sa grand mère et sa maman mal voyante qui a la volonté de s'en sortir en suivant des cours de massage

Laurence, Fred et Ness sont passés par là

Lam et sa maman

Dans la famille de Sy et Dung, perdue dans les rizières

Il y eut, pourtant, durant ce voyage un moment de tristesse, de révolte, et même d'un peu de découragement (mais depuis c'est revenu)

Nous sommes en effet revenus visiter Vu le petit opéré. Afin d'améliorer l'ordinaire, le père est parti travailler à Taiwan et la maman fait de nombreuses heures dans une usine. 

\Vu est donc laissé à la garde du grand père, lequel ne voit pas la nécessité d'envoyer son petit fils aux examens de contrôles.

A notre grans désarroi, nous avons trouvé Vu, apathique, avec un teint grisé, et nous nous ommes demandés s'il n'était pas en plus mauvaise santé qu'avant l'opération.

Il semble qu'au Vietnam, on ne puisse, même en cas de grand danger, aller contre la décision des parents. Huyen, Huan et Giang vont tenter de convaincre le grand-père, mais nous sommes bien inquiets.

   Dernier volet à suivre

Nous revenons à Nghé An, vers un enfant que nous avions localisé grâce à la petite soeur de Hien, enseignante dans une école de village, avec son mari et qui, parmi les nombreux enfants dans la nécessité, de leur établissement nous a signalé cette famille.

Nous y avons amené Michèle Potée et Frédéric de EPTV, ainsi que Stéphane Bobin de EEFF.

Le cas de cette famillle est particulier, puisque elle n'a pas toujours vécu dans la misère, sans être particulièrement aisée. Mais. suite à l'accident du mari, les soins et le défaut de salaire ont plongé la famille dans un grand dénuement. La mère s'en sort tant bien que mal, mais elle ne peut plus régler les études de Trieu, leur dernier enfant.

Dernière catastrophe, le mari est atteint d'un cancer et doit subir des traitements lourds et coûteux

Lettre de la maman à Ecole Pour Tous Vietnam

(traduction: Hien)

A:l’Ecole pour tous

Je soussignée Nghe Thi Quyen, 43 ans, domiciliée au block 8, quartier de Mai Hung, chef lieu de Mai Hung, province de Nghe An. J’ai trois enfants :

• Le Thi Hoang Ngan, 23 ans,
• Le Hoang Anh, 20 ans
• Le Thanh Khanh Trieu, 12 ans.

Mon mari s’appelle Le Van Thanh, 46 ans, suite à un accident de travail, il est devenu handicapé, ne peut pas m’aider depuis 5 ans. Mes deux premières filles ont été reçues à l’Institut de Finances de Hanoi. Mon 3eme enfant qui est un garçon est en sixième au collège de Mai Hung. Cette situation m’a obligée à me débrouiller toute seule pour nourrir mon mari et mes trois enfants. Donc, il y a des moments où il fait mauvais, et que je suis fatiguée, je m’efforce de chercher des boulots. Mon conjoint handicapé a une maladie au foie, et du rhumatisme en plus depuis 2 ans. On n'a pas de moyens pour suivre des traitements médicaux à cause des difficultés économiques.

Mes enfants doivent manger n’importe quoi pour vivre. Faute d’argent, mais je ne peux pas laisser mon mari dans un état comme ça, il a été hospitalisé à l’hôpital Ba Lan, et par ses graves maladies, nous avons du acheter des médicaments en dehors, je suis allée demander des soupes réservées aux malades pauvres de l’hôpital.

 Je cherche des boulots différents après des travaux agricoles. Les autorités locales nous ont délivré le certificat de pauvreté, et accordé le prêt destiné aux étudiants des familles pauvres pour payer des études de mes trois enfants. Heureusement, ils ont fait des efforts pour travailler bien à l’école. J’ai 100 million de dongs à rembourser à ma banque.

Donc, je fais cette demande pour vous demander d’examiner, et d’aider ma famille pour que mes enfants continuent leurs études.

Je vous remercie d’avance !

Nguyen Thi Quyen

 Lorsque nous sommes revenus avec Michèle, Fredéric et Stéphane, nous avons constaté que le teint du mari était devenu cireux, laissant présager la gravité de son mal.

Permettre à Trieu de continuer ses études est la demande de la maman, le parainnage pour Ecole Pour Tous est destiné à favoriser la scolarisation d'enfants pauvres. Ici, il y a la détresse d'une situation qui n'arrête pas de se dégrader.

Sur le premier contingent d'enfants à parainner dans le nord Vietnam, seul Trieu n'a pas le bonheur d'avoir un parrain, étant aussi le dernier "repéré".

Emeute chez Phuong

Le lendemain, une visite moins stressante nous attendait. Moins stressante, certes, mais bien plus chahutée. Car, si la famille de Phuong avait été avertie, c'est tout le quartier qui nous attendait. Stéphane ne pouvait pas passer près de chez le dernier opéré de "Les Enfants d'En Face France", sans aller voir l'enfant dans son cadre familial.

Il fut reçu chez les garnds parents, la masure parentale étant trop exigië pour contenir tout ce monde. Il fallait d'ailleurs avoir une carte de VIP pour pénétrer, ayant été rejeté une première fois des places réservées.

Phuong, bien qu'un peu impressionné par l'envahissement de son fan club nous a paru en pleine forme, d'autant qu'il fut ravi de l'album à colorier et des crayons offerts par la famille Cicérale.

Laurence, Fred et Ness ont encore fait des heureux, ici

La petite soeur eut droit, à son  grand émerveillement à une Poupée du Courage de Marie Jo Peiffer. Elle y croyait si peu qu'elle crut qu'en partant, nous allions la lui reprendre. Un jour, Marie -Jo, il va falloir que tu viennes voir les feux que tu allumes dans les yeux de ces enfants déshérités à l'autre bout du monde. En tous cas, nous, nous nous y réchauffons le coeur, à ces feux!

Phuong doit revenir prochainement à Hanoi pour une visite de contrôle.

Le foulard rouge des pionniers, haute distinction des écoles Vietnamienne a été décerné à Stephane Bobin, président de EEFF

"Il n'est de meilleurs amis qui ne se quittent"

Quand je serai grand, je ferai Opéré. Comme ça j'aurai des cadeaux, et tout plein de monde viendra me voir, même Hai, ce crâneur, et il sera bien embêté.

L'espace-temps est compressible........Nous avions quitté Hieu à Thanh Hoa avec le professeur Dao, lequel avait souhaité qu'il subisse de nouveaux examens.

Les examens complémentaires ont révélé qu'il fallait opérer et rendez vous est déjà pris pour l'hospitalisation à Hanoi.

Dans le cadre de notre "expédition", nous le retrouvons chez lui, à Vinh Lôc, à 40 km de Thanh Hoa avec Ecole Pour Tous  Vietnam et Enfants d'En Face France.

Ses grands parents et  ses parents nous accueillent. Le grand-père est handicapé de guerre, le père est une victime de l'Agent Orange. (Merci Monsanto)

Le président de EEFF tente de détendre l'atmosphère, Hieu est impressionné par cette arrivée d'occidentaux dans la demeure de ses grands parents

On a donné du courage à Hieu grâce aux cadeaux de la famille Cicerale

Les Enfants d'En Face, en la personne de leur Président, Stéphane Bobin, ont décidé de prendre en charge cet enfant, et aussi le déplacement de sa famille pour l'accompagner dans cette épreuve.

Une chambre dans la pension de famille habituelle, près de l'hôpital est réservée pendant la durée de l'hospitalisation.

Aujourd'hui, 4 mars 2016

Hieu est arrivé à l'hôpital Tim de Hanoi pour y subir les examens préopératoires. Tout va bien et on n'attend plus que la date de l'intervebtion chirurgicale. Bien entendu, il est un peu tendu, le grand-père et surtout la maman qui l'accompagnent, le sont aussi. Un ami d'enfance du grand-père, un Hanoien tente de les encourager, mais le coeur n'y est pas!

Des nouvelles, bientôt........................................

Ninh fait les papiers de l'admission, corvée obligatoire, mais bien simplifiée par nos contacts avec l'administration.

Nous continuons donc, notre voyage avec  Enfants d'En Face et Ecole et  Pour Tous au Vietnam, ainsi qu'avec l'apport des nos amis, la Famille Cicérale et de Marie Jo et de ses Poupées Sourire"

A Ecole pour Tous Vietnam, le but de Michèle Potée et de ses amis, c'est de favoriser l'accés à l'école des enfants pauvres. Ainsi, certains de ces enfants doivent faire de nombreux kilomêtres à pied pour s'y rendre chaque jour. Un vélo cela coûte cher pour certains, il on en dispose souvent d'un seul pour toute la famille. Autant dire qu'il sert aux parents pour aller au travail.

Des vélos ayant été achetés dans une usine Vietnamienne, ils ont été acheminés et distribués aux élèves nécessiteux du district de Hoang Ha et un, à un élève du district voisin.

Petite cérémonie touchante organisée par les autorités du district, mais surtout, accueil de ces enfants qui n'en revenaient pas d'être gratifiés d'engins de très bonne qualité.

Discours d'une des élèves (Traduction Hien)

Bonjour Madame Michèle Potée !
Bonjour Mesdames !
Bonjour Messieurs !

Pour mes 11 camarades qui sont là pour recevoir des vélos, la première chose que je veux vous dire, est c’est de vous souhaiter Bonne Année avec beaucoup de bonne santé, et de bonheur.
Nous sommes les élèves des familles pauvres. Malgré nos situations différentes les uns des autres, nous partageons le même désir d’aller régulièrement à l’école pour avoir un métier plus tard, ça nous permettra de sortir de la pauvreté. Mais chaque fois que nous allons à l’école, ça pose encore plus des charges sur nos parents. Comme il y a de plus en plus des frais d’études, certains de nos camarades ont dû arrêter leurs études pour travailler afin d’aider leur famille. Ils ont dû oublier leur rêve d’enfance pour entrer dans la vie.

Mesdames, Messieurs !
Nous avons de la chance, parce que nos parents ont fait, et font des efforts pour que nous puissions continuer nos études. Et surtout, vous venez ici pour nous donner des cadeaux, permettant de réduire des soucis financiers pour nos parents pour cette année scolaire. Vos beaux cadeaux nous encouragent de surmonter des difficultés, et le complexe d’infériorité à cause de la pauvreté pour travailler bien à l’école, et réaliser notre rêve.
A cette remise des vélos, en tant que des bénéfices, nous vous promettons de travailler davantage pour répondre à vos aspirations à notre égard, et apporter de la joie à notre famille, et nos professeurs.

 Onze vélos ont été distribués à cette occasion, et d'autres l'ont été dans d'autres districts grâce à "Ecole Pour Tous Vietnam"

 Depuis ce jour, le Bureau d'Aide Sociale de Thanh Hoa a distribué le reste des 25  vélos, et ils nous ont envoyé les photos ci-dessous, des cérémonies organisées  avec la référence à nos deux ONG, en présence des autorités locales, preuve, s'il en est de la considération pour l'aide apportée.

Une des certitudes, qu'au delà d'un parainage, de cadeaux, d'améliorations du cadre de vie apportés, le moindre des profits n'est pas la considération apportée à ces enfants, à leur famille, à leur encadrement, est la confiance qu'on leur apporte, ayant les ayant choisis.

Perdus au milieu des rizières, qu'une famille ait voulu leur apporter des stylos, des crayons, qu'une dame occidentale  ait passé beaucoup de temps à créer de ses mains une poupée comme ils n'en ont jamais vue, que des occidentaux aient fait le déplacement pour leur apporter des vélos, ou bien  résoudre leurs problêmes de santé, leur semble issu d'un conte de fées.