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Phu Lang: Village de potiers
La fabrication de poteries, de céramiques et de porcelaines est une pratique très ancienne au Vietnam.
Beaucoup de villages sont réputés : Huong Canh, Tho Ha, Bat Trang ou Phù Lang.
Au contraire de Phu Lang, on utilise des moules
Bat Trang est le plus connu, car, placé sur la route de retour de la Baie d’Halong, il fabrique des objets qui peuvent être achetés en souvenirs par les touristes.
Les murs en briques sont terminés avec des urnes funéraires déclassées
C’est vrai que Phu Lang, spécialisé dans les urnes funéraires, est moins bien avantagé. Pourtant, ce village, placé à 60 km de Hanoi, a un charme certain.
Des ruelles qui serpentent bordées de murs de briques rouges, terminés parfois par les rebus des urnes funéraires, des amoncellements de jarres qui dégorgent de maisons traditionnelles et une activité des habitants qui tourne autour de la spécialité du lieu : Des poteries rugueuses à l’émail brun clair, selon une technique qui date de la dynastie des Ly (1010~1225) et ramenée de Chine par des mandarins.
Canalisations en terre cuite
La technique n’a pas changé, certains tours sont encore « pédestromobiles ».
Des fours à bois sont toujours utilisés, mais le gaz commence à pénétrer ce milieu conservateur.
Les murs du villages sont marqués par l’activité, réalisés avec des briques et même avec des urnes ou d’autres produits, rejetés non conformes.
Autrefois, Phu Lang avait sa propre carrière d’argile mais dorénavant, elle doit être amenée d’ailleurs avant d’être transformée sur place pour la débarrasser de ses impuretés.
Quelques villageois, les plus talentueux, se sont tournés vers une production artistique, mieux rémunérée que les urnes funéraires ou les ustensiles. Ils laissent leur talent s’exprimer à travers la peinture, la sculpture, les fresques, l’émaillage.
Thieu, l'artiste
Les couleurs brunes jaunes, ocres des poteries de Phu Lang constituent un secret de fabrication jalousement gardé par les familles
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Comme il était prévu, les deux enfants que nous avions visités sont venus faire une journée d'examens à l'hôpital de Hanoi.
Les communications étaient meilleures pour eux que pour les enfants précédents, et Dat est venu en premier.
Examens rapides, car les praticiens ont trouvé son cas en évolution et ont décidé d'attendre 6 mois avant d'opérer.
Pour Thuy, elle est venue de bon matin par un bus public. Nous sommes allés la rencontrer à l'hôpital Tim et avons découvert une maman rayonnante, ce qui la transformait par rapport à notre visite chez elle.
La raison est très compréhensible, Thuy n'aura pas besoin d'intervention chirurgicale: La période critique est passée, et la valve incriminée se resserre. Ce n'est pas le guérison, certes, mais, au prix d'un long traitement, elle devrait accéder à une vie normale.
Imaginez le joie de Man, la maman. Depuis plus de 4 ans, on lui dit que Thuy va devoir subir une opération grave qu'elle ne peut assumer matériellement et qu'elle vit dans cette hantise.
Nous partageons ce bonheur, 2 enfants qui repartent dans un nouveau climat de confiance.
Les Enfants d'En Face France ont réglé les frais de visite et de médicaments et vont pouvoir rapidement assurer une meilleure santé à de nouveaux petits, apporter le bonheur dans les familles.
Les autres difficultés des enfants sont aussi prises en compte, EEFF a donné à Man, de quoi payer un vélo pour que la grande soeur de 12 ans, Phuong puisse aller à l'école dans de meilleures conditions.
Dans la salle des pas perdus de l'hôpital du coeur, Ninh remplit les documents administratifs pour Man.
Passage à la caisse
Mais Maître Dao ne nous laisse pas une journée à "bader aux corneilles".
Aussitôt, il nous indique qu'il souhaite nous faire visiter des cas dans la Province de Phu To (pas loin de chez Chi).
Bon, l'équipe va laisser tourner le moteur, et après l'avis favorable du président Bobin nous nous faisons à l'idée de repartir en détection.
Allez! Ce seront encore des émotions.............
A Bientôt sur le fil de ce blog, promis, on vous dira tout, encore une fois.
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EEFF au village de Ninh An
Première étape
Dan s’est aussitôt mis au travail. Il est parti en recherche, activé ses contacts, contacté les autorités administratives.
Le village de Ninh An a retenu son attention. Nous nous sommes déplacés, Ninh, Tuananh et moi, pour rencontrer Monsieur Toan, le Vice-Président de la commune pour qu’il nous dresse un aperçu de ses administrés les plus pauvres, ainsi que l’état des organismes communaux chargés de les accueillir.
Toan, le sous directeur, encadré par Ninh et Dan
Il nous a aussitôt parlé de l’école communale et de la salle des professeurs. Mais EEFF s’occupe en priorité des enfants eux-mêmes. Nous avons toutefois visité l’établissement de 300 élèves. Les locaux sont propres. Certes, en France, on trouverait inadmissible d’y envoyer nos enfants, mais ici, il ne nous a pas paru plus nécessiteux que beaucoup d’autres établissements, en tous cas pas prioritaire par rapport à certaines actions de notre ONG, en Birmanie ou en Thaïlande.
L'entrée de l'école primaire Pas reluisantes, les toilettes, mais existent
Nous avons visité, remarqué l’état des sanitaires qui ont le mérite d’exister, et toujours par comparaison, (par exemple, les sanitaires des établissements de Yen Thang, avant que AG Monde n’intervienne), n’avons pas jugé le projet déterminant. Il fut très dur de décider et dire au directeur, « Oui, bien sûr, mais il y a bien pire ! »
Nous avons fait un tour d’horizon quasi complet avec le directeur de l’école : Pas d’absentéisme, les enfants habitent, au maximum, à 3 km de l’école.
Par contre, Toan nous remet une liste d’enfants pauvres, atteints de malformations cardiaques et issus des familles pauvres. A Ninh An, il a été répertorié 3 pour cent de familles pauvres….Et quand, ici , on vous classe officiellement une famille comme pauvre !!……………….
Seconde étape
Nous retournons à Hanoi soumettre cette liste au Professeur Dao.
De cette liste il extrait 2 noms qui, pour lui, sont les plus sensibles médicalement, car très tardifs.
Nous allons alors reprendre la route de la province pour visiter la famille.
Troisième étape
Nous repartons au petit matin, avec Dao, excité comme un carabin, Ninh, un peu fatigué par une nuit à suivre les match de football de la Coupe d’Europe, et moi. Tuanannh est resté au bureau de Vietlanddiscovery, c’est la haute saison et il faut bien faire «tourner la boutique »
Après un petit arrêt à Phu Ly pour déguster le Bun Cha et café petitdéjeuner, nous arrivons, après avoir passé la ville de Ninh Binh de 10 km au village de Dat.
Nous y rejoignons l’ami Dan, ainsi que Madame Hieu, chef de la sécurité sociale du district.
Dat
Dat : Garçon assez dynamique de 3 ans
Le père de Dat : Phuc, 30 ans , ouvrier dans une carrière de pierres à 5km de la maison. La maison est celle des grands-parents, une seule chambre pour 6 personnes, 1 lit double, le reste dort sur une natte posée sur le ciment. Peu de meubles.
La maman : Hien, 31 ans, handicapée, ne peut travailler
Linh , 8 mois. La petite sœur, qui me semble si amorphe que je pense que c’est pour elle que nous sommes là.
Le cas de Dat est malheureusement un cas d’espèce. La malformation a été détectée assez tôt, mais les parents n’ont pas l’argent pour l’intervention.
Devant la maison, un taudis, 3 générations dans la même chambre à 1 seul
lit. En noir, Madame Hieu, directrice de la sécurité sociale du district
Dao examine l’enfant, l’auculte, examine les radios. Il doit téléphoner au spécialiste à l’hôpital de Ninh BBinh, car il n’a pas suffisamment d’infos sur l’état de Dat.
Dao examine Dat
Dao explique le cas de Dat ..... ............et ausculte Linh
Au final, si Dat n’est pas opéré,le risque est que l’eau envahisse ses poumons, sans compter le délabrement de son état général. Mais c’est très tardif.
Dao a aussi examiné la petite sœur, Linh dont l’état m’inquiétait. Bien sûr, elle n’a jamais vu un médecin, par manque d’argent. Il nous assure qu’elle n’a pas besoin d’autre visite médicale, mais demande aux parents de surveiller son hygiène de vie, et aussi de mieux lui couvrir la poitrine.
Grands parents et parents, Ninh et Dan entourent Dat. Comme la tradition Vietnamienne le veut, la famille a reçu des cadeaux de EEFF, lors de la visite
Thuy
Thuy, avec sa maman ManThuy habite avec ses parents, au village de Dong Hoi, dans la même commune.
Thuy : 5 ans. Elle ne porte pas, de stigmates visibles de son handicap
Man, 36 ans. Enceinte d’un troisième enfant elle est ouvrière agricole, le couple, venu de la province voisine n’a pas de lopin et doit se louer à la journée.
Anh, 39 ans. Nous ne le verrons pas, il a trouvé quelques jours de travail. Ils habitent un taudis à côté des parents qui nous reçoivent dans une maison sans meubles.
Phuong, la grande sœur, 12 ans.
Leur Maison près de celle des grands-parents
Elle aussi, on a détecté l’anomalie très tôt (à 8 mois), mais elle ne fut pas opérée, faute de moyens. Le cœur, au repos, bat à 120 coups/minute, une valve reste ouverte en permanence. Le risque est très grand : Un caillot peut se former, mal placé, il peut entrainer la mort instantanément.
Evidemment, son cas est le plus urgent.
pratiquement pas de meuble, on est allé chercher des chaises chez le voisin
Dao est inquiet pour Thuy et, après l’avoir examinée, va téléphoner à un de ses amis de l’hôpital Tim de Hanoi, chirurgien spécialiste de ce cas qui va s’occuper d’elle si nous pouvons la diriger vers lui.
Seule Phuong sait écrire, la maman lui a confié d'écrire les recommandations de Dao
Pour ces deux enfants, Dao nous assure qu’il fera son possible pour nous faire bénéficier d’une
Je n’oublierai pas la supplique muette et la peur dans les yeux de la maman, au bord des larmes. Thuy est restée réfugiée dans ses bras durant toute notre visiite, visiblement terrifiée.
Quatrième étape
Le professeur Dao demande que le président de la commune nous reçoive.
C’est autour du thé traditionnel offert par Nhanh, que notre ami va stigmatiser l’édile local à propos de l’état de santé des enfants et du manque de vigilance des services communaux, particulièrement du fait des conditions d’hygiène .
Il demande en outre qu’il veille à ce que les familles remplissent les formulaires nécessaires à l’obtention d’une assurance sociale. Il propose de metrre en place, dans son village, des formations à destination des familles, des professeurs et des services sociaux, sur les conditions d’hygiène et l’équilibre de l’alimentation.
Chez le Président de la commune
Cinquieme etape
C'est l'étape à venir.
Hieu, la directrice de l'Assurance Sociale va organiser la visite des enfants à l'hôpital Tim de Hanoi. A la suite de ce check up, l'hôpital fera une estimation des frais de l'intervention et programmera sans doute le calendrier, que nous serions heureux d'honorer en fonction de la générosité des amis qui soutiennent "Les Enfants d'En Face France".
Si nous ne pouvions assumer les deux enfants, c'est évidemment Thuy, dont la vie ne tient qu'à un fil, qui serait prioritaire..............................................
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Si Enfants d'En Face France Vietnam, avait un peu hiberné, c'était pour mieux se structurer .
En effet, nous pouvons annoncer l'engagement de deux amis, que vous connaissez déjà et qui vont apporter leurs compétences à l'aide aux enfants pauvres de ce pays.
En premier lieu, le Professeur Dao, retraité de l'hôpital Tim de Hanoi, nous aidait, certes, mais il était bien occupé par l'obtention de son diplôme d'avocat.
Nous fêtons l'engagement de Maître Dao auprès de EEFF à la Bia Hoi
Le diplôme brillamment obtenu, nous allons pouvoir, dorénavant, profiter de ses grandes compétences dans notre aide aux enfants malades.
Des enfants gravement malades, malheureusement, il y en a pléthore, ici. Mais quels sont les cas les plus urgents, quels sont les enfants de familles pauvres qui ne peuvent pas être opérés de par la misère de leur famille.
Notre ami Dan nous y aide dorénavant. Bien connu par son action lors de la venue d'AG Monde où il avait repéré l'école de Yen Thang, puis organisé les travaux et l'accueil de nos amis Québécois, Dan est tout à fait d'accord pour continuer son action et l'étendre au repérage de cas sanitaires graves.
Bien que très pris par son restaurant de Tam Coc et son nouveau bébé l' Hôtel "Tam Coc Ecolodge", il a déjà consacré beaucoup de temps à rencontrer les Comités de Sécurité Sociale, les Personnels médicaux, les présidents de communes.
Dan, dans son rôle de Directeur du Tam Coc Ecolodge
Bien entendu, Tuananh et Ninh, les patrons de Vietlanddiscovery sont toujours là et apportent leur détermination, leurs relations et leur bonne humeur aux opérations.
Ninh, c'est une idée à la minute et tout a une solution
Tuananh, le patron de Vietland, apporte son humour, sa fantaisie et son organisation
Et en avant vers ces enfants qui nous attendent qui ont besoin d' EEFF, de vous!
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