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La fête de l'eau
L'Arc de Triomphe de Vientiane, arrosé, lui aussi pour Pi Maï
On arrose les statues d'eau, à l'aide d'une fleur de frangipanier 14 fevrier au Laos, c'est le début de la mousson humide. Tout est sec, les feuilles et les fleurs sont recouvertes d'un épaisse pellicule de poussière. Il faut qu'il pleuve pour assurer les récoltes de l'annee. Le Laos n'est pas un grand pays agricole, sa culture sert aux besoins basiques en nourriture, spécialement des plus pauvres.
De redoutables combattants aguerris..... ........armés jusqu'aux dents Alors, on va appeler l'eau salvatrice de ses voeux, de ses prières, on va célébrer la saison des pluies en arrosant les statues de bouddha, en aspergeant d'eau tous les passants, c'est la joie, la bonne humeur, une guerre dont les munitions procurent un réél plaisir, tant il fait chaud.
Ce sont des véritables danses de la pluie, qui ont lieu en bordure de toutes les rues. On s'asperge à l'aide de seaux, de pistolets et canons à eau, on charge des pick ups de bâches constituant des piscines ambulantes et l'on affronte les commandos adverses, motorisés ou statiques, à l'affut ou rampants, jeunes, très jeunes mêmes ou vieux, indigènes ou occidentaux. Tout le monde a pris soin de s'armer, on s'échange les munitions entre adversaires. Manquerait plus qu'ils ne puissent plus combattre, ces gueux!!!
Même les bonzes y ont droit!!!!!!!! Les correspondants de guerre ont toutefois pris la précaution d'envelopper leur appareil photo sous plastique.. C'est la fête la plus universelle, la plus débonnaire qu'il m'ait été donné de voir, et, .......sans débordements.....................
Seul dommage collatéral, lorsque nous sommes rentrés à notre hotel, nous n'avons pas pu prendre de douche, pas d'eau, épuisée lors des combats de rue
Et je l'ai vue, moi, la petite Déesse de Pi Mai
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Premier jour au Laos, 12 avril et aussi notre anniversaire de mariage. Vous pouvez prendre les 2 de droite, moi je me garde celle de gauche......Pas touche!!!!Gggggggrrrr!!! Il faisait beau lorsque nous sommes partis de Hanoi, mais une heure plus tard, nous nous trouvions, au débarquement à Vientiane, dans une étuve.
Heureusement, c'est le nouvel an Lao, Pi Mai, avec le rite qui consiste a arroser tout le monde. Jets d'eau, baignoires servant de citernes, seaux, canons à eau sont en batterie, et, en cette veille de fête, on s'entraine à ne pas laisser un poil sec, sur le dos de son voisin
"Le Vietnamien laboure la terre, le Cambodgien sème le riz, le Lao le regarde pousser" Equipées pour arroser les passants Là, je crois que je vais me prendre une saucée! Les Laos vont a la pagode 4 fois par mois, mais en cette veille de Pi Mai, beaucoup viennent prier. L'eau est censée leur apporter du bonheur pour toute l'année
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Ca, c'est Ernest, je le connais deja,
mais il en reste 999 999 autres, il parait.
C'est presque parti. On est sur le point de prendre l'avion pour Vientiane.J'ai pris toutes mes précautions: L'expédition est composée d'un cardiologue et de deux infirmières.
Second voyage, avec aussi pour mission de mettre en place un correspondant pour Vietlanddiscovery qui leur permettra de proposer des circuits bon marché et qui s'écartent des pièges a touristes.
Autres objectifs
Farniente et B O N Z A G E
La gastronomie du LaosDes oeufs de fourmis et des fourmis croustillantes Des taupes, grillons et souris...mmmmhhhh!
Des temples d'or et sertis de pierresEt des enfants, pauvres,mal nourris, obliges de travailler, mais, eux, s'il n'y en a plus, on ne se plaindra pas
Et aussi, participer à la fête de l'eau, l'eau qui rapporte de la chance aux Bouddhistes du "Petit Véhicule", c'est du 13 au 15 avril (en realité pendant 1 semaine)
Bien sûr, on vous racontera tout ça!
Prochainement, dans cette salle!
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Thim, gardien de Temple, musicien et chasseur de boa
Le vélo, la moto ou le char a buffles slalome au milieu des pics karstiques qui plongent dans les rizières inondées traversées par un petit chemin empierré qui sert de digue. Pas de voiture, seuls les paysans sont nos compagnons. La nature, majestueuse, vous coupe le souffle, on est inondé de nuances de vert, les aigrettes tournoient autour du vélo qui doit éviter les bandes de canards qui passent d’une rizière à l’autre, lorsqu’au bout, apparait le temple, excroissance naturelle adossée aux montagnes Cam Son, entièrement construit dans la pierre du pays.
Il a été érigé en 1258 par les habitants, puis reconstruit en 1589 « devant un étang de jade ». Le splendide campanile fait en "bois de fer" abrite une cloche fondue en 1689…..Et, pour vous
accueillir, un papé aussi pittoresque que l’édifice dont il a la charge, qui vous snobera, jusqu'à ce que vous fassiez l’effort de l’interpeler ou de mettre 50 centimes d’euros dans le tronc dont il espère qu’il financera l’entretien du bâtiment.Habillé du costume traditionnel, une barbichette à faire pâlir Oncle Ho, il habite tout a côté, dans un local d'ascète, avec son épouse, une des célèbres et terribles rameuses de Tam Coc.
Si le temple est une pure merveille architecturale, un merveilleux exemple de réalisation ou tous les courants telluriques bénéfiques semblent se croiser, Thim en est l’animateur atypique. A peine aurez vous versé votre obole, qu’il va saisir son monocorde pour vous interpréter un vibrant remerciement. Les sons modulés et plaintifs vont envelopper l’édifice des complaintes des âmes des paysans, faire revivre l’esprit des ancêtres qui ont tant souffert sur cette terre martyrisée par les combats de libération, des bombardements, des famines et de l’indigence.
Thim sait arracher des plaintes des instruments traditionnels que sont le monocorde et le violon, il les fabrique, même, et pour cela va souvent dans la nature environnante chercher le boa dont la peau servira à la caisse de résonnance d’un violon bicorde. Le soir, il anime, avec ses amis des soirées en interprétant des airs traditionnels du pays.
Par chance, il vient de capturer un boa dont la peau sèche, et il va pouvoir me faire un violon pour mon musicien de fils Nous n’avons jamais loupé l’occasion de lui présenter nos amis, ravis de rencontrer cette figure qu’ils ne pensaient jamais voir que sur des estampes anciennes. Thim nous accueille comme si nous étions la tête de la procession de la fête annuelle, nous offre des fruits a la dégustation et ne rate pas l’occasion de nous faire son petit récital.
On deguste entr'amis les offrandes du Temple des pamplemousses delicieusement sucres Lorsque nous sommes seuls Hien et moi, il nous est arrivé, un matin, en prélude à un projet d’une longue balade de la journée à moto, de passer dire bonjour à Thim. Le boulot de la moto fut plutôt relax ce jour là, puisque nous ne sommes repartis qu’à la nuit après avoir beaucoup discuté, rencontré les amis du gardien, comme cet ancien espion Est-Allemand ou sa nièce brodeuse de nappes pour des designers Italiens ou les plus grands hôtels Parisiens, et après que sa femme nous ait promenés dans sa barque, au coucher du soleil à la recherche des martin-pêcheur, des poseurs de nasses à poissons, des cueilleurs d’orchidées.
La femme de Thim nous prepare le dejeuner Chez Thim, on y rencontre meme des ex espions! Alors, l'est pas beau, mon papet, Isabelle ?
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