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     Commençons par ce reportage de l'émission de la TV Française, "Faut Pas Rêver" sur le Cap Sac, cérémonie d'initiation du jeune Dao, ici combinée avec un rite funéraire.

    Les obsèques

    Le Chaman ou le sorcier joue un rôle important dans la cérémonie des obsèques. Il déterminera l’emplacement de la fosse, Le mort est mis en bière à la maison, ou au pied de la tombe. Une cérémonie du repos de l’âme  « cap sac » aura lieu plusieurs années après, et durera 3 jours.

    Les tombes Dao sont marquées par des blocs de pierre, sauf chez les Dao Pantalon Blanc et les Dao à Tunique qui construisent des maisons funéraires.

    Dans certains clans, on incinère les défunts s’ils ont plus de 12 ans

     

    Le mariage

    L'organisation familiale Dao est monogame et patrilocale, c'est la femme qui vient vivre dans la famillle de son mari.

    Comme dans d’autre ethnies, et particulièrement les Kinh, les jeunes gens doivent avoir des dates de naissance qui concordent.

    Chez les Dao (suite)

     

    Mariés Dao Pantalon Blanc et demoiselles d'honneur 

     

    Chez les Dao (suite)

     

    Chez les Dao (suite)

    Chez les Dao (suite)

     

     

     

     

     

     

     

     

    Chez les Dao (suite)

    Le jeune homme Dao s’installe dans la belle famille pendant 3 ou 4 jours, puis fera un nouveau séjour quelques mois après. Il a alors, la permission de coucher avec sa fiancée. Il retourne ensuite chez lui pour préparer la cérémonie et les cadeaux que la famille de sa femme exige.

    Si vous avez la chance d’avoir un guide comme Hien,  qui sait vous faire pénétrer dans l’intimité de la population, vous pourrez entrer dans l’habitat des Dao, y manger et y dormir, et même, assister aux cérémonies rituelles.

    Chez les Dao (suite)

    Cuisines du repas de mariage Dao Son Dau

    Chez les Dao (suite)

    Les clients de Hien, invités par nos amis Dao Son Dau au mariage

    C’est ainsi, que dans la chaine du Fan Si Pan, les clients de Hien ont rencontré une procession de Dao qui accompagnait la mariée vers le village de son futur mari, un H’Mong Noir.

     

    Chez les Dao (suite)

                                                                                            Photo Hien

    La mariée est une Dao Rouge de Sa Phin (Lao Cai), à 20km du village de son futur, un H'Mong Noir. La procession qui amène l'épouse fera ces km à pied, précédée de musiciens. Les demoiselles d'honneur portent des nappes rouges sur des parapluies

    Chez les Dao (suite)

                                                                                             Photo Hien

    Avant d'arriver au village, on ajuste les tenues sous l'oeil de H'Mong Noir venus à la rencontre.

     

     

     

     

    Chez les Dao (suite)

    Chez les Dao (suite)

                                                                                             Photos Hien

    La délégation des hommes avec les musiciens, flute et percussions

    La mariée est camouflée sous des tentures rouges maintenues par une carcasse en bois : On considère que la mariée est la plus belle et qui faut la cacher du soleil qui voudrait l’enlever.

     Pour cet « attirail », c’est la belle-mère qui a acheté les fils de coton, le tissu, les perles et pièces en argent. Le beau-père a offert le collier et sa mère a fait la ceinture. La mariée a cousu et brodé, il lui a fallu 4 mois.

    Chez les Dao (suite)

                                                                               Photo Hien

    Chez les Dao (suite)

                                                                                                                   Photo Hien

    Chez les Dao (suite)

    Vue du système au "Musée de la femme" à Hanoi

    Chez les Dao (suite)

                                                                                                            Photo Hien

    Accueil au village du marié

    La femme Dao accouche en position accroupie. Trois ou quatre jours après l’accouchement, a lieu une cérémonie par laquelle les ancêtres sont informés de l’évènement.

    Pour les 30 jours a lieu la cérémonie de Ba Vu, la fée matronne au cours de laquelle, l’enfant reçoit le nom de son génie protecteur. Vers 10 ans, il recevra son nom définitif.

     

    Chez les Dao (suite)

    Lors de la fête de la guérison de Chi, réunion des femmes du clan autour du foyer dans la maison du chaman , Boi

     

     

     

    Chez les Dao (suite)

     

    Jeune fille Dao à Tunique venue au marché de Quan Ba avec tous ses bijoux, rechercher l'âme soeur

    Chez les Dao (suite) 

    Costume quotidien  des femmes Dao Pantalon Blanc, le pantalon blanc, c'est pour les fêtes

    Chez les Dao (suite)

    Femme Dao Noir de Méo Vac

    Chez les Dao (suite)

    Dao Son Dau de Nghia Lo

    Chez les Dao (suite)

    Les Dao Son Dau ont la particularité, avec certains  Dao Quan Trang  de Yen Bai de repiquer le riz el lançant les plants comme des fléchettes

    Chez les Dao (suite)

    Chez les Dao (suite)

     

     

    .....Et il y a encore 53 autres ethnies qui constituent une richesse culturelle incomparable. Bien sûr, le modernisme est en marche, au  marché de Quyet Tien, les belles viennent en jean et baskets, mais ils sont encore nombreux à préserver leurs traditions pour n'avoir encore aucune envie de vivre ce qu'ils voient à la télévision, Ils ne sont pas parqués, et lorsque vous venez les visiter, ils sont contents d'observer des spécimens occidentaux.........s'ils n'ont pas quelque chose de plus réjouissant à faire.


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    Chez les Dao(prononcez Dzao)

     

    Connaître son ignorance est la meilleure part de la connaissance. "

    L'article qui suit a été écrit d'après nos nombreux voyages chez cette ethnie, chez qui nous avons été hébergés, qui nous ont invité à assister à des mariages et aussi à faire la fête, lorsque, par exemple, Chi, la petite Dao Quan Trang a été définitivement rétablie gràce à "Les Enfants d'En Face France". Il a été étayé par des publications officielles, comme celles du Musée d'ethnologie du Vietnam. Par contre, j'ai pu voir des contradictions de entre ce que j'ai lu et j'ai vécu, et aussi d'autres variantes.

    Ainsi, un habitant de Sapa m'a affirmé que les Dao n'avaient pas de Chaman mais des prêtres, ce qui me fait déduire que les Dao Rouge n'ont pas de Chaman, mais je connais personnellement un Chaman Dao Tunique et 3 chaman Quan Trang.

    On peut en tirer la conclusion, qu'à partir de la souche commune, chaque collectivité a pu changer ses traditions, selon son voisinage, son terrain d'élection ou le caractère de ses individualités.

    A Sapa chez les Dao Rouge  

    En parcourant les montagnes du nord du Vietnam, vous ne pouvez pas ne pas rencontrer les habitants de ces pentes, aux vêtements indigo rehaussées de rouge écarlate.

    Ils sont les membres du groupe de langue H’Mong/Dao, dont font aussi partie les Pa Then.  Selon les régions, ils sont organisés en groupes locaux, comme les Dao Rouge (Do), Noir (Den appelés aussi Kim Mun ou Lantien), à Pantalon serré (Quan Chêt), à Pantalon Blanc (Quan Trang), à Sapèques (Tien), à Tunique (Ao Dai), etc….

     On les nomme aussi Yao, Man, Trai, Dong, Diu Mien, Kiem Mien, Kim Mun et ils sont, au total, 621000. Ils sont venus de Chine (XIIIè au XXè siècle)

    Dao Rouge à Sapa

    Dao à Tunique au marche de Quyet Tien

    L'hospitalière Mao, Dao à Tunique de Nam Dam (Ha Giang)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

       Femmes Dao Tien (Van Ban)

     

     

    L’ethnie Dao se compose de 12 lignées dont le Ban est l’ainé. Chaque lignée se divise en branches, elle-même divisée en Grandes Familles. Le chef de chaque grande famille est responsable du Culte des Ancêtres, sa demeure étant « la Grande Maison »   (L’organisation subit des variantes , selon les groupes locaux)

     

     

    Autel des Ancêtres Dao Tunique Nam Dam

    Leur habitat préféré est la maison à même le sol, mais la maison sur semi pilotis est fréquente à flanc de montagne, on n’est pas obligé, ainsi d’aplanir le sol.

     

     

     

     

     

     

    Maison sur pilotis Dao Quan Tran (Yen Bai)             Décorations rituelles sur les poutres du                                toit en palmes

    Avant de construire la maison, il faut considérer l’âge des membres de la famille, du chef. La veille, on enterre un bol rempli de quelques grains de riz (ils symbolisent  la famille, le bétail, l’argent). On interprète les songes de cette nuit là, puis, le lendemain, on regarde le bol, et si le riz est toujours à la bonne place, on peut  bâtir ici.

    La maison était en torchis, puis en planches de bois, mais, depuis la réglementation sur le bois, on construit en parpaings (moins poétiques mais moins chers) et, quelques fois on revient au torchis.

     

     

     

     

     

     

     

        Construction d'une maison en torchis              Environnement des maisons à Thac Ba

           Dao à Tunique (Yen Minh)

    Les arts et la littérature folkloriques meublent heureusement la vie intellectuelle des Dao. Depuis longtemps, les Dao utilisent l’écriture chinoise (mais prononcée à la manière Dao) pour copier les livres de culte, de généalogies, écrire des contes (humoristiques, rimés ou traditionnels), devinettes, chansons folkloriques. Les Pa Dung sont des chants alternés lyriques.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Livre de culte de Ba, Chaman Dao Quan Tran (Yen Bai)

    Les Dao pratiquent le culte des ancêtres, mais sont également influencés par les trois religions majoritaires du Vietnam et particulièrement, le Taoïsme.

    Un chaman (prêtre, chez les Dao Rouge) sait lire les caractères démotiques originels sur les livres de culte, les poèmes. Il fait aussi passer le rite le plus important de la vie d’un jeune Dao, l’initiation. Les Dao sont le plus souvent Taoïstes et adorent l’ancêtre commun, Ban Vuong. Il est présent pour tous les évènements de la vie de son clan

    Ba, Chaman de niveau supérieur et son fils, niveau 2

    Les Dao ne prennent que 2 repas par jour (midi et soir), mais 3, pendant les moissons.

    Les femmes Dao se coiffent de façons diverses : Les Dao Rouge ont les cheveux enroulés autour de la tête et les sourcils rasés, les Dao à Pantalon Blanc ont le chignon relevés sur la nuque avec une raie au milieu, d’autres portent les cheveux courts et enrobés de cire d’abeille  (Sapèques, Lo Giang, Pantalon Serré)

    Les Dao élèvent beaucoup de cochons, poulets, canards, oies et pigeons.

     

    Dao Lan Tien de Tam Duong (Lai Chau)

     

     

     

     

     

     

     

                    Coiffe Lan Tien                                          Bonnet d'enfant Dao Lan Tien

     

                                                   (A suivre)

     

     


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  •  ve 

     

    Mille victoires sur mille ennemis ne valent pas

    Une seule victoire sur soi-même

    (Bouddha)

     

     

    La grotte de Hang Son Doong

    Tout juste découverte, elle est située dans le centre du Vietnam, au nord de Dong Hoi et c’est la plus vaste galerie souterraine du monde. Elle pourrait contenir un ensemble d’immeubles de 40 étages. Sa taille est estimée entre 4 et 9 km de long avec une galerie de 200m de haut et 100 m de large. Elle n’a pas encore été complètement explorée.

    Le « toit » de la grotte s’est effondré il y a des siècles, ce qui a permis à une jungle luxuriante de prendre racine et aux singes et chauves-souris d’y vivre.. 

    Si elle est ouverte depuis 1 an aux visites, seuls 200 touristes sont autorisés à l’explorer chaque année et il en coûte près de 3000 US$ durant un périple de 7 jours (avec descente en rappel de 80m comprise)

    Pour bien moins (on donne ce qu’on veut) ce blog vous offre un tour en vidéo et  drone dans cette nouvelle merveille Vietnamienne.

     

     

     

     

     

     

    Grotte de Phong Nha

    Hang Son Doong  fait partie d’un réseau de 150 grottes du Parc national de Dong Hoi. Les grottes à voir sont celles de Phong Nha, de Tien Son et de Thien Duong (Paradise Cave). Il faut se rendre dans la ville de Dong Hoi puis entrer dans le parc national.

     

     

    Huu Ngoc, le passeur de culture

    Par un peintre émigré de Montmartre

    Souvent, dans ce blog,  j’ai fait référence  à Huu Ngoc. Agé maintenant de 96 ans,  il a passé sa vie  à  expliquer la culture Vietnamienne aux Français, et la culture Française aux Vietnamiens.

    Outre les distinctions Vietnamiennes (dont une gagnée à la bataille de Dien Bien Phu), il est titulaire de l"Étoile du Nord" du gouvernement suédois, des "Palmes académiques" Françaises, du prix "GADIF" des Ambassades et Institutions francophones,qui  sont une partie des récompenses qu'il a obtenues pour sa carrière de chercheur. Il connait plusieurs langues étrangères et plusieurs cultures étrangères  en profondeur.

    Exposé sur les origines des Viets

    Conférencier, écrivain, il écrit, encore à ce jour,  dans le « Courrier du Vietnam » depuis près de vingt ans » et ses chroniques compilées dans  une encyclopédie, « A la découverte de la culture Vietnamienne » a reçu des prix internationaux et été offerte aux chefs d’état participants du 7ème sommet de la Francophonie.

     

    C’est ainsi que j’ai profité de l’alibi que constituait la visite de mes amis Marie et François, pour venir lui rendre visite.

    Hospitalier et très mobile, seule une surdité légère rappelle son âge. Dans sa maison du centre de Hanoi, il a conservé son bureau au premier étage et il gravit les degrés sans difficultés, pour nous faire découvrir une vaste pièce aux murs tapissés de peinture, photos, livres en Français, Anglais, Allemands,  dans un désordre recherché qui révèle l’état d’esprit et la vie de notre interlocuteur.

    Avec femmes et enfant,au retour de la bataille de Dien Bien Phu

    Cohabitent ainsi, la photo de son mariage quelques jours après Dien Bien Phu, son portrait par un peintre de Montparnasse, des oeuvres d’art Khmer, de nombreux tableaux de différentes factures  et partout, livres et documents éparpillés au travers de la pièce.

    Le banian, arbre mytique de la construction de la culture Viet

    Il n’a évidemment pas pu s’empêcher, à notre grand plaisir de nous conter la genèse et l’histoire du peuple Vietnamien et nous expliquer pourquoi nous avions  des difficultés, nous, occidentaux, à comprendre toutes les formes de cette culture, pour laquelle il nous a donné une clef d’entrée qu’il image à partir du banian : Le pied du banian illustre les 3.000 ans d'édification et de défense du pays. Les quatre branches symbolisent autant d'époques historiques: 2.000 ans d'influence de la Chine; 80 ans d'occupation par l'Occident, dont la France; 30 ans de Révolution; et enfin le Renouveau à partir de 1986. 

    Approche importante  pour moi qui vis au milieu des Vietnamiens, et immergé dans des pratiques et croyances d’un autre monde, celui du « cultivateur en rizière inondée ». Important car c’est aussi la clef de l’histoire du pays, de ses mille ans d’occupation Chinoise et de sa dichotomie  avec les sudistes, issus d’autres souches.

    Scéance de dédicace

    J’avais, bien évidemment apporté ma « Bible » pour que l’auteur me la dédicace. Ce livre, en langue Française ( une version existe en Anglais), paru aux éditions Thé Gioi, composé de courts articles indépendants faciles à lire, je le conseille à qui, revenant du Vietnam, a pu pénétrer un peu l’âme des Vietnamiens. Il y trouvera aussi l’explication de mystères historiques, comme : « Comment ce petit pays à pu vaincre successivement  les trois armées les plus importantes du vingtième siècle. »

    Huu Ngoc: A la découverte de la culture Vietnamienne éditions Thé Gioi

     

    Au pays du chant folklorique Vi Giam

    Le 27 novembre 2014, à Paris, le chant folklorique Vi Giam de Nghê Thin, a été officiellement reconnu Patrimoine Immatériel de l'humanité par l'UNESCO.e chant folklorique Vi Giam a une vitalité très forte. Il s’est constamment développé dans le cœur des gens de Nghê An et Hà Tinh (« Nghê Tinh ») jusqu’à aujourd’hui. C’est pourquoi les gens de ces provinces ont un dicton célèbre : «Le chant folklorique Vi Giam ne serait perdu que si les habitants de Nghê An perdaient leur voix.»

    Aujourd'hui, bien que le tissage n'existe plus à Nam Dan, la chant folklorique Vi Giam est resté intact. Au cours de la leçon de musique, on l'apprend aux élèves

    le chant Vi Giam peut être interprété au travail et dans les activités quotidiennes. Par exemple, les gens chantent quand ils bercent leur enfant, travaillent dans les champs, rament, tissent ou décortiquent le riz. C'est pourquoi le chant est souvent nommé d'après la profession, par exemple Vi Phuong Vai (guilde des tisseurs) Vi Phuong Non (fabricants de chapeaux coniques), Vi Tréo Non (escaladeur de montagne), Vi Do Dua (rameur)

     

    Lors de la cérémonie de remise du certificat de l’UNESCO le 31 janvier 2015

      

    Conte traditionnel: 

    LA MÉPRISE

    Il était une fois un couple qui vivait dans un bonheur parfait. Ils venaient juste d'avoir un bébé quand la guerre éclata. Le mari fut mobilisé et envoyé au front. Jour et nuit la femme attendait le retour du mari en puisant sa force dans la présence de son enfant . Celui-ci grandissait et commençait à parler. Un soir, un violent orage éclata. Les tonnerres étaient assourdissants et faisaient trembler portes et fenêtres. Pris de panique, l' enfant se mit à hurler. Pour le calmer, sa mère lui montra son ombre sur le mur et lui dit: 

    Le monocorde du Nha Qué 21


    — N'aie pas peur, voilà ton père ; il te protégera. 
    L' enfant regarda un instant l'ombre, puis s'inclina et dit : 
    — Bonsoir, papa. 
    Rassuré, l' enfant s'endormit tranquillement. 
    A partir de ce jour, l' enfant prit l'habitude de réclamer son père et de dire à ce dernier "Bonsoir" avant son coucher, ce qui obligeait la femme à se pencher tous les soirs devant la lampe pour créer l'ombre. 

    La guerre se termina enfin. Le mari revint à la maison. Il découvrit avec émotion l'Le monocorde du Nha Qué 21 enfant qu'il avait quitté quand il était encore un tout petit bébé. Mais, au lieu d' embrasser son père, l' enfant le repoussa avec violence : 
    — Laisse-moi tranquille, tu n'es pas mon papa. Mon papa ne vient que le soir. Et il ne parle pas. 
    Le mari, assommé de douleur et blessé dans son amour -propre, était persuadé que sa femme le trompait avec un autre homme pendant son absence. Mais il décida de ne pas l'interroger. Le soir même, il quitta la maison sans rien dire à personne. 
     


    Des jours et des mois passèrent, et toujours aucune nouvelle du mari. La situation devenait de plus en plus pénible à vivre, d'autant plus que la femme n'arrivait pas à comprendre le comportement étrange de son mari. Désespérée, elle décida de mettre fin à ses jours en allant se noyer dans la rivière, après avoir confié l' enfant à des proches. 

    Le monocorde du Nha Qué 21



    Ayant appris la mort tragique de sa femme, l'homme revint à la maison. Le soir, une fois la lampe allumée, son fils, tout content de voir apparaître l'ombre sur le mur, s'écria : 
    — Voilà mon papa. Il est revenu ! 
    L'homme comprit alors la terrible méprise. Le lendemain, il emmena son fils au bord de la rivière pour implorer le pardon de sa femme. L'homme lui promit de rester seul jusqu'à la fin de ses jours pour s'occuper de l' enfant et qu'aucune autre femme ne la remplacerait jamais dans son cœur. 

     

    LE CHOIX D'UNE EPOUSE


     

    Le monocorde du Nha Qué 21


    Un riche marchand avait deux épouses. Toutes les deux étaient d'une remarquable beauté . 
    Un voisin commença un jour à faire la cour à la première femme. Mais celle-ci le repoussa sans ménagement. Alors il se mit à courtiser la deuxième épouse, qui se laissa facilement séduire . 
    Le monocorde du Nha Qué 21Peu de temps après, le marchand mourut. Le voisin, ayant décidé de fonder un foyer, demanda la main de la première femme. 
    Ses amis lui dirent: 
    — Pourquoi veux-tu te marier avec la première épouse qui t'a repoussé et humilié, au lieu de te marier avec la seconde épouse qui s'est montrée "gentille" avec toi? 
    L'homme répondit: 
    — Quand il s'agit de la femme d'un autre, on aime bien qu'elle se laisse facilement séduire . Mais quand il s'agit de sa propre femme, on aime bien qu'elle repousse toute proposition malhonnête. La deuxième épouse, qui a eu une liaison avec moi, ne manquera pas d'avoir d'autres liaisons avec d'autres hommes. Jamais je ne l'épouserai, car elle sera la femme de tout le monde. Par contre, avec la première épouse, je suis assuré de sa fidélité absolue. C'est pour cette raison que je l'épouserai. 

     

     Touche pas à mon arbre

     

                                    Photo VN Express

     

    Superbe Hanoi, chacun connait mon attachement pour la Capitale-Jardin qui vient d'être élue par Tripadvisor, 4 ème plus belle destination du monde, après Marrakech, Siem Reap et Istanbul.

    Le monocorde du Nha Qué 21La particularité de Hanoi, c'est que les arbres poussent partout, le long des rues, dans les innombrables parcs, dont celui de la Botanique, autour des lacs, dans les maisons, et l'on fait même des trous dans les murs pour laisser passer les branches.

    Ils sont verts toute l'année, mais c'est une vraie bémédiction l'été, que leurs ombres rafaîchissantes, l'éclatement des couleurs de leur fleurissement, particulièrement à l'époque des flamboyants, les senteursdes frangipaniers ou des alstonias (hoa sua= Fleur de lait). Comme la vie des hanoiiens se déroule en partie, dans la rue, les familles ont coutume de soigner  l'arbre devant chez eux comme un arbre de leur jardin

    Alors, pensez à l'émoi de la population, lorsque la municipalité a annoncé

                  L'arbre, objet de dévotion

    vouloiarracher 6500 arbres trop vieux, malades, tordus ou qui génaient, ou dangereux.

    Une manifestation a été organisée, un site facebook, créé qui a forcé l'administration à abandonner l'abattage de ces arbres.

    En fait, si on recensait 10 000 arbres à la libération de Hanoi, en 1954, il y en avait 200 000 en 1980, et l'on pense qu'à ce jour, le chiffre a été multiplié au moins  par 5.

    Les plus beaux, sont certainement les Sao (Hopea Berrierir)avec leur tronc régulier et leurs fruits ailés qui planent dans le vent. Les alstonias embaument les soirées de la capitale en automne, les flamboyants avec leur fleur  rouge écarlate et les cigales annoncent l'été, comme les fleurs mauves des  bang lang  (langerstroenia flos reginea), mais aussi les pancoviers, les badaniers aux fruits acres prisés des enfants. Seul les cay sêu (Celtis australis) du boulevard Ly Thuong Kiêt perdent leurs feuilles en hiver....Mais  bien entendu, le roi, le sacralisé et souvent plus que séculaire banian (Ficus benghalensis) au tronc gigantesque et tentaculaire. Le plus ancien, celui du Temple Cô Loa récemment dépéri, a vécu plusieurs millénaires.

    Yeeeeehhhhhh!!!!!............ Ceci dit, je na vais pas oublier mon casque moto, car certains me semblent bien séniles

     

    Le monocorde du Nha Qué 21

     Murs percés pour laisser les branches pousser


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  • Les Enfants d'En Face France ont trouvé un nouveau contributeur, dans l'agence de voyage Française LSPG Travel qui, en guise de cadeau de nouvelle année de la chèvre s'est engagée à soutenir nos actions en reversant un pourcentage pour chaque chaque circuit qu'elle organise.

    Cette agence, qui travaille en partenariat avec nos amis de Vietlanddiscovery est très spécialisée dans les trekkings, et Pierre Pécollet vient au Vietnam reconnaître plusieurs fois par an de nouveaux parcours, à la recherche de l'authentique. Tellement authentique qu'il lui est arrivé de se faire arrêter par la police des frontières et de devoir expliquer, que seule la passion de la marche combinée à celle du Vietnam expliquait sa présence en des lieux que même les H'Mong évitent de parcourir. Seule la présence de notre ami Ninh avec son sens de la communication lui ont permis de ne pas coucher plusieurs jours au poste. Il faut dire qu'ils s'étaient aventurés sans le savoir sur les sentiers de passage de la drogue entre le Vietnam et le Laos.

    En tous cas, c'est vraiment une aide qui nous donne encore plus d'allant pour nos futures interventions.

    C'est ainsi que, soucieux de travailler avec l'agrément des autorités locales, nous avons, Ninh et moi, rencontré un haut fonctionnaire du Ministère de la Santé, très près du ministre.

    Nous avons écouté les suggestions de Monsieur Dai en prenant un café. Il nous a assuré que son ministère voulait bien nous aider dans les démarches administratives, et même servir d'intermédiaire et nous appuyer auprès de grands organismes comme la Mairie de Hanoi. Le Président et les membres du bureau de Les Enfants En Face France savent bien en quoi cet appui de haut niveau va nous permettre d'intervenir dans les provinces les plus pauvres.

    Le fait que le ministère ou la Mairie de Hanoi soit notre intermédiaire, pourra aussi nous permettre de rechercher des collectivités locales Françaises qui souhaiteraient aider des projets humanitaires de grande importance.

    Monsieur Dai nous a aussi informé que son ministère allait bientôt prospecter dans les régions pauvres pour faire un état de la situation sanitaire  et sociale.

    Autant dire que nous avons du pain sur la planche et que nous sommes prêts le trancher avec enthousiasme.....

     


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  • Chúc mừng ngày 8/3: chúc Hiền, chúc các chị em phụ nữ Việt Nam vui vẻ, tươi trẻ và hạnh phúc.

    Bonne Fête des femmes aux femmes de ma famille et à mes amies....Femmes, je vous aime!!!!!!!!!!!!


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  • Des nouvelles de Truc

     

    Le Têt, à proprement dit s'est achevé, et aujourd'hui on fête la première nouvelle lune de l'année de la Chèvre.

    Pendant un mois, les pélerinages vont se succéder, on va célébrer le moindre temple, faire des offrandes à la Pagode, les clans vont se réunir, les villages vont faire leur fête, chez les kinh, mais aussi dans les ethnies minoritaires.

    Peu à peu, l'activité reprend et l'on peut commencer a mener une vie normale, même si les prix restent haut perchés et les têtes encore tournées vers les ancêtres repartis, encore embrumées des libations amicales d'alcool de riz. 370 morts dans des accidents de moto  pendant les trois jours.

    Mais, comme je l'avais annoncé, nous allons pouvoir reprendre nos démarches humanitaires, avec un épisode des plus charmants, la visite de Truc pour une visite de contrôle à l'hôpital de Hanoi

    Des nouvelles de Truc

     

    La petite protégée de EEFF continue une transformation physique spectaculaire, et quant au moral, on a affaire à une petite fille désormais espiègle, qui respire la joie de vivre.

    Ses grands-parents, nous ont conté, que tout le clan s'était réuni autour d'elle pour le Têt, afin de la soutenir. Ils étaient toujours inquiets, quant à une opération supplémentaire. Ce sera une belle année, les médecins, le jour de la première nouvelle lune de l'année, viennent de confirmer qu'elle n'aura plus besoin que de médicaments.

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    Des nouvelles de Truc

    Ninh, de Vietlanddiscovery est venu pour remplir les papiers administratifs, payer les frais d'hôpital et de médicaments et acheter les billets de train pour le retour demain matin.

    D'ailleurs la situation de la famille s'est améliorée: Le père vient d'être embauché dans une usine près du village, et la famille va débuter un élevage de cochons.

    C'était donc, l'euphorie, ce matin et la famille a beaucoup insisté, pour inviter toutes les personnes qui ont contribué à ce bonheur, à venir les visiter et à rester plusieurs jours.

    Bureau et amis d'EEFF, donateurs, membres, vous voilà attendus, vous saurez ce qu'est l'hospitalité dans les familles de Lao Cai. Je vous préviens cela risque d'être chaleureux.

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  • Exceptionnel spectacle des rizières du Nord Vietnam, particulièrement lorsque H'Mong, Dao, Tay, ont sculpté la montagne pour pouvoir travailler la terre nourricière. 

    Mais bien souvent, les visiteurs se sont faits conseiller par des agences de voyages occidentales qui ne savent pas que le meilleur moment pour venir contempler ces paysages, c'est entre juillet et mi-octobre où les rizières offrent une féérie de dégradés du vert profond au jaune, dans toutes les nuances. En juillet, un circuit au nord, bien pensé va permettre en traversant les sites pratiquant  une récolte ou deux récoltes annuelles, de voir toutes les phases de la culture du riz. 

    L'homme y travaille comme il le fait depuis des siècles, laboure à la charrue monosoc, à la faucille, plante les pieds dans l'eau froide, sème à la volée, moissonne à la faucille . Sa vie n'a pas changé depuis des siècles, les habits des femmes sont ceux, traditionnels et polychromes, qu'elles ont confectionné avec le chanvre de leur récolte, teints à l'indigo, tissés et cousus l'hiver leurs maisons sont en torchis ou de  planches disjointes. 

    Ensuite, de novembre à mars en plaine, à juin, en montagne, le sol est laissé en friche, le spectacle est terminé, on ne peut visiter qu'une scène nue et désertée. Seule animation, les femmes sortent les antiques machines à coudre à pédale et cousent les effets qu'elles viennent de teindre à l'indigo.


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